Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.
Au box des accusés se tient un jeune homme de vingt-huit ans. Il a déjà eu des démêlés avec la justice pour des affaires de trafic de drogue. Mais, cette fois-ci, il comparaît devant la Cour pour du lourd, étant impliqué dans un meurtre. Il est accusé de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, trafic de drogue et ivresse. Dès l’ouverture de son procès, il ne cherche pas à nier les charges retenues contre lui. Il avoue, devant les trois magistrats de la Cour, que la victime, un jeune homme de vingt-quatre ans, était son ami, également trafiquant de drogue. Ils se rencontraient quotidiennement pour bavarder, rigoler et parfois pour s’enivrer comme lors de leur dernière rencontre. Ce jour-là, ils ont acheté deux bouteilles de vin rouge ainsi que des cannettes de bière.
Ils se sont donné rendez-vous, comme à l’accoutumée, dans un coin de leur quartier Sidi Othmane. Dès la tombée de la nuit, ils ont commencé à se soûler. Mais, vers 22 h, son ami lui demande d’abandonner sa maîtresse qui le trompe avec tout le monde, au quartier. Le mis en cause lui dit qu’il savait qu’il la harcelait tout en la sollicitant de l’abandonner pour entretenir avec lui une relation amoureuse. Hors de lui, la victime lui affirme qu’il a couché avec elle. Une révélation qui a fait sortir le mis en cause de ses gonds. Il saisit un couteau et lui assène deux coups. La victime tombe par terre. Quelques minutes plus tard elle rend l’âme.
Le représentant du ministère public a requis la peine maximale contre le mis en cause. L’avocat de la défense a, lui, réclamé de le faire bénéficier des circonstances atténuantes en se basant sur ses aveux. Jugé coupable, le mis en cause a écopé de 10 ans de prison ferme.