Certes, ils rejettent toutes les accusations qui leur sont attribuées par le parquet général. Mais, les victimes qui assistent à l’audience et présentent leurs témoignages les reconnaissent.
Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Ils sont trois jeunes hommes, âgés respectivement de vingt-deux, vingt-cinq et vingt-neuf ans, à se tenir au box des accusés. Tous les trois sont poursuivis, en état d’arrestation, pour constitution d’une bande de malfaiteurs, vols qualifiés, coups et blessures à l’arme blanche. Certes, ils rejettent toutes les accusations qui leur sont attribuées par le parquet général. Mais, les victimes qui assistent à l’audience et présentent leurs témoignages les reconnaissent.
En fait, les mis en cause n’en sont pas à leur premier crime. Ils ont déjà purgé des peines d’emprisonnement ferme pour les mêmes forfaits. Ainsi, le chef de la bande, celui qui a vingt-cinq ans, a purgé trois peines d’un et de trois ans, alors que les deux autres ont déjà écopé de deux ans. Ce qui prouve qu’ils n’ont jamais renoncé à leurs actes criminels. Malgré les témoignages accablants et un casier judiciaire bien rempli, ils continuent à nier les charges retenues contre eux, affirmant qu’ils n’ont jamais croisé les victimes. Ces dernières ont révélé que deux des trois malfaiteurs s’avançaient vers la victime pour lui couper le chemin alors que le troisième menait une surveillance pour empêcher quiconque d’intervenir. Sous la menace d’armes blanches, ils délestaient leur victime de ce qu’elle portait sur elle. Les trois malfrats opéraient aussi bien de jour que de nuit à travers les quatre coins de la ville.
Jugés coupables, ils ont été condamnés à cinq ans de réclusion criminelle.