Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.
Trois malfrats se tiennent au box des accusés poursuivis, en état d’arrestation, pour constitution d’une association de malfaiteurs, vol qualifié, coups, blessures et consommation de drogue. Leur âge est respectivement de dix-neuf, vingt-deux et vingt-trois. Ce dernier est le seul qui a déjà purgé une peine d’emprisonnement de trois mois de prison ferme pour vol simple.
D’abord, c’est lui qui les a encouragés à basculer dans le monde de la délinquance. Chômeurs, ses deux complices n’ont manifesté aucun refus lorsqu’il leur a proposé de fonder une bande de trois malfaiteurs spécialisée dans le vol et l’agression. Mais leur parcours criminel n’a duré que quatre mois, durant lesquels ils ont perpétré plusieurs agressions avec des armes blanches tout en circulant à bord d’un vélomoteur, fruit également de vol. Leur dernière victime était une jeune femme à laquelle ils ont arraché le sac à main au point qu’elle s’est renversée par terre. Gravement blessée, elle a été évacuée vers le service de l’hôpital de Sidi Othmane. Une autre victime, un jeune homme, auquel ils ont arraché un cartable à l’intérieur duquel il y avait un PC. Ce dernier a affirmé à la Cour qu’il reconnaît parfaitement ses agresseurs.
Trois autres victimes dont deux jeunes femmes qui ont été auditionnées par les enquêteurs de la police n’ont pas assisté à l’audience bien que la Cour les ait convoquées. Dans le procès-verbal, on apprend qu’ils ont blessé un autre jeune homme et qu’ils ne passaient à l’acte qu’après la consommation de comprimés psychotropes.
Alors que le représentant du ministère public a requis la peine maximale contre les trois malfrats, les avocats de la défense ont réclamé de les faire bénéficier des circonstances atténuantes. La Cour a finalement condamné le mis en cause principal à six ans de réclusion criminelle, alors que ses deux complices ont écopé de deux ans de prison ferme chacun.