Le mis en cause qui semble avoir regretté son acte précise qu’il n’avait pas l’intention de se venger de lui, mais uniquement de lui demander d’arrêter de harceler sa femme.
Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Au box des accusés se tient un jeune homme de vingt-sept ans, marié, employé de son état, accusé de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Sa victime est un jeune homme de son quartier, âgé de vingt-et-un ans, repris de justice pour trafic de drogue.
«Il harcelait ma femme à chaque fois qu’elle passait dans la rue pour rentrer chez elle», affirme le mis en cause devant la Cour. Selon ses déclarations, il n’a jamais été quelqu’un de violent ni au quartier ni avec ses collègues. Chose dont témoignent ses voisins qui ont adressé une lettre à la Cour dans laquelle ils attestent qu’il jouit d’une bonne réputation contrairement à sa victime qui harcelait, sans vergogne, ses voisins du quartier. Le mis en cause qui semble avoir regretté son acte précise qu’il n’avait pas l’intention de se venger de lui, mais uniquement de lui demander d’arrêter de harceler sa femme. Mais celui-ci a commencé à l’insulter et traiter son épouse de tous les maux. Il ajoute qu’il n’a pas pu tenir ses nerfs et lui a donné quelques coups de poing sans lui accorder la moindre occasion de saisir son couteau. Mais suite à un violent coup de poing le repris de justice est tombé se cognant la tête contre la terre. Le sang giclait et il ne va pas tarder à perdre connaissance. Evacué vers le service des urgences à l’hôpital Ibn Rochd, le jeune homme est passé de vie à trépas. Le mis en cause s’est présenté de son plein gré à la police.
Verdict : Jugé coupable pour l’accusation qui lui a été attribuée et bénéficiant des circonstances atténuantes, le mis en cause a été condamné à huit ans de prison ferme.