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Casablanca : Condamnée à 5 ans de prison pour avoir tué son bébé

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«Aucune mère ne peut tuer sa progéniture sauf si elle est malade». C’est la phrase par laquelle l’avocat de la défense de cette mère célibataire a entamé sa plaidoirie devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca pour leur solliciter de décider de la soumettre à une expertise médicale. Quant à la mère, elle n’arrivait pas à retenir ses larmes tout en affirmant qu’elle n’a jamais pensé à tuer son propre enfant.

Originaire de Bir Jdid, cette jeune fille de vingt-trois ans a regagné la capitale économique pour chercher un emploi. Certes, elle en a trouvé chez une famille avec laquelle elle a passé quatre mois avant de lui tourner le dos. Depuis, elle ne dépassait pas un mois, comme domestique, chez n’importe quelle famille qui la recrutait car elle a fait la connaissance de quelques jeunes filles qui l’ont initiée au monde de la nuit. De la cigarette à l’alcool en passant par la chicha et la prostitution. Mais, vu l’immaturité de l’expérience, elle est tombée enceinte. Au bout du neuvième mois de grossesse, elle a mis au monde son enfant. Elle était à la belle étoile quand elle a accouché. Après quoi, elle l’a étouffé en mettant sa main sur sa bouche et son nez. Seulement, un veilleur de nuit l’a remarquée de loin et a alerté la police.

«Je ne savais pas quoi faire, M. le président», a-t-elle affirmé au président de la Cour qui l’a interrogée pour savoir si elle n’avait pas d’autres solutions que de tuer son enfant. Baissant sa tête, elle a laissé ses larmes couler sur ses joues. Son avocat, constitué dans le cadre d’assistance judiciaire, a affirmé, lors de sa plaidoirie, que la mise en cause devait être soumise à une expertise médicale parce qu’elle n’était pas normale. Au contraire, le représentant du ministère public a expliqué qu’elle a mis fin à la vie de son enfant alors qu’elle était consciente. La preuve, selon le représentant du ministère public, étant qu’elle avait raconté toute l’histoire à la police comme elle l’avait relatée devant la Cour.
Jugée coupable pour infanticide tout en bénéficiant des circonstances atténuantes, la Cour l’a condamnée à cinq ans de réclusion criminelle.

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