A Casablanca, un faussaire a été mis hors d’état de nuire. Avec à des cachets contrefaits au nom de plusieurs arrondissements de la ville, il délivrait toutes sortes de certificats contre rémunération.
Tout commence par un pur hasard. Un homme se présente à l’arrondissement urbain de Moulay Rachid, à Casablanca, pour légaliser une procuration de vente de voiture. Mais l’officier de l’état civil détecte une anomalie sur le cachet apposé sur le document. Il demande des explications à la personne qui se tient devant lui. Mais ses réponses ne semblent pas le convaincre. Il alerte immédiatement la police du district de la Sûreté de Sidi Bernoussi.
Les éléments d’une brigade criminelle se dépêchent sur l’arrondissement et demandent également au citoyen des explications sur le document. Et il finit par admettre avoir obtenu le document en raison de l’expiration de son ancienne procuration et ce, par l’intermédiaire d’un tiers. Un piège bien tendu par les limiers de la police judiciaire fait tomber cet intermédiaire dans leurs filets. Placé en garde à vue, ce dernier leur donne le nom du faussaire principal auquel il cherche des clients. En effet, les enquêteurs parviennent à localiser ce dernier et l’interpeller. Lors de la perquisition effectuée chez lui, les enquêteurs ont saisi plus de 20 cachets contrefaits appartenant à divers établissements publics, des équipements électroniques utilisés pour la copie et la fabrication de documents, ainsi qu’une quantité importante de documents falsifiés prêts à l’emploi.
L’enquête policière révèle que son domicile a été aménagé en bureau où il accueillait ses clients qui ne peuvent pas obtenir légalement les documents administratifs, faute de remplir les conditions requises. Le prix de chaque document variait selon sa nature, pouvant arriver à mille dirhams.
Les trois suspects dont le cerveau de la bande ont été présentés devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca pour falsification de documents officiels. Cette accusation a été requalifiée en faux et usage de faux et complicité. Ils ont enfin été présentés devant le procureur du Roi près la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance à Casablanca.
L’enquête est toujours en cours pour tirer toute l’affaire au clair.














