Casablanca : Une jeune mère sans-abri et son enfant de 3 ans tués à coups de pierre

SDF et mère d’un garçon de trois ans, elle entretenait une relation amoureuse avec un jeune homme, également SDF, et passait aussi bien ses jours que ses nuits dans un coin au quartier Sidi Bernoussi, à Casablanca. Elle a été retrouvée, dernièrement, ainsi que son enfant, corps sans vie, tête fracassée.

Nous sommes le mardi 24 juin. Au petit matin, les habitants du quartier Sidi Bernoussi, à Casablanca, se sont réveillés sur l’horreur. Devant des boutiques aux rideaux métalliques rangées dans un passage couvert, une jeune femme, sans domicile fixe, y passe ses jours et nuits. Un commerçant qui s’apprête à ouvrir sa boutique, remarque que la pauvre femme n’est que corps sans vie. Pire encore, dans ses bras, son enfant, un garçon de trois ans, est également mort. Le drap par lequel ils se couvrent est maculé de sang. Bref, il s’agit sans équivoque d’un double meurtre. Les éléments du service de la police judiciaire relevant du district de Sidi Bernoussi se dépêchent sur les lieux, épaulés de leurs collègues de la scène du crime et du laboratoire technique et scientifique. Premier constat : les têtes de la mère et son fils ont été fracassées.

Ils remarquent également l’existence des effets personnels, notamment des vêtements, des couvertures, des sacs et des bouteilles d’eau. En collectant les informations concernant cette jeune femme, les enquêteurs apprennent qu’elle était une SDF qui occupait ce coin depuis des mois sans faire du mal à personne, ni du bruit. Elle y passait ses nuits et jours en compagnie de son enfant qu’elle a mis au monde depuis trois ans. Une seule information semble être importante pour les enquêteurs, à savoir qu’elle entretient une relation amoureuse avec un jeune homme, également SDF. Une vaste opération de recherche à travers les quatre coins de son fief principal, à savoir quartier Sidi Bernoussi, a commencé, Mais en vain. Après des investigations poussées il a été arrêté lors d’une campagne de contrôle effectuée par la police du district d’El Fida-Mers Sultan. Il avait l’intention d’acheter de la colle à dissolution connue communément sous le nom de «Silicioune». Mais il semble qu’il n’a rien à voir avec ce double crime. Le temps passe et les enquêteurs doivent identifier, le plus tôt possible, le meurtrier. C’est la raison pour laquelle ils passent à l’examen des vidéosurveillances installées sur les lieux.

Une scène va aider les enquêteurs à tirer l’affaire au clair. En effet, les images des vidéosurveillances montrent qu’un jeune homme, également SDF, a passé la nuit à proximité des deux victimes et qu’il est parti, tôt le matin du mardi 24 juin. Les enquêteurs se lancent à sa recherche alors qu’ils ont diffusé l’information pour que toutes les patrouilles le cherchent également. Finalement ils remarquent un jeune homme qui semble être sous l’effet de la drogue. Ils l’interpellent. Ils remarquent sur son tricot du sang. Ils le mettent entre les mains des limiers de la PJ chargés de l’affaire qui n’arrivent pas à l’interroger aussitôt parce qu’il était encore sous l’effet de la drogue. Il fallait attendre le lendemain, mercredi 25 juin, pour le soumettre aux interrogatoires. Au début, il nie toute relation avec cette histoire et d’avoir même fréquenté ces lieux.

Ils lui montrent alors la vidéo où il apparaît à côté des victimes. Il craque et crache le morceau. Il avoue avoir tenté de profiter de l’absence de l’amant de la défunte pour abuser d’elle sexuellement. Face à son refus, il l’a violemment frappée à la tête avec une pierre, avant de s’en prendre au petit garçon. Âgé de vingt-et-un ans, il a été placé en garde à vue avant d’être traduit, vendredi 27 juin, devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca qui l’a maintenu en détention préventive.