Censé lui faire apprendre le français, il abusait d’elle sexuellement

La majorité des pédophiles sont des proches des victimes. C’est ce qui ressort des statistiques au niveau mondial et non uniquement marocaines. Une réalité qui incite tout le monde à être prudent aussi bien avec les membres de la famille qu’avec les voisins.

«C’est lui», balbutie cette fille, âgée de huit ans, devant le magistrat de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, tout en pointant du doigt un jeune homme, âgé de vingt-quatre ans, qui se tient au box des accusés. Mais, ce dernier se disculpe dès le début de son interrogatoire. Il affirme, devant les trois magistrats de la Cour et le représentant du ministère public qu’il se contentait de l’aider à apprendre la langue française.
Poursuivant ses études en troisième année de l’enseignement fondamental, cette écolière rejoignait ce jeune homme, chez lui, pour lui faire apprendre la langue de Molière. En effet, c’est sa mère qui l’a sollicité de le faire. C’est du moins ce qu’explique cette dernière à la Cour. Mais, elle n’a jamais imaginé qu’il allait profiter du petit corps de sa fille qui a révélé à la Cour que son agresseur la dévêtait pour abuser d’elle sexuellement.
En effet, se référant aux informations consignées dans le procès-verbal, le mis en cause, célibataire et sans profession, avait avoué ses actes de pédophilie. Il a affirmé avoir saisi l’occasion d’aider la fille à apprendre ses cours de français pour commencer, la première fois, à lui faire des attouchements à ses parties intimes. Mais, lors de la deuxième et la troisième fois, il est allé plus loin en la déshabillant tout en déboutant son pantalon et a abusé d’elle. Depuis, il ne ratait aucune occasion de profiter de son petit corps allant jusqu’à la sodomiser. Depuis, elle ne s’est plus rendue chez lui. Pourquoi ? lui a demandé sa mère. Et la réponse était comme une bombe. La mère n’a pas cru les paroles de sa fille. Et pourtant, elle l’a conduite chez la police pour porter plainte. Un examen médical a prouvé que la fille a été abusée sexuellement. Le jeune homme a été arrêté.
Prenant la parole, l’avocat de la défense a réclamé à la Cour de fonder son jugement sur les réponses du mis en cause devant cette même Cour lors desquelles il a nié les charges retenues contre lui et non sur les déclarations consignées dans le procès-verbal. Quant à la Cour, elle l’a jugé coupable. Il a été condamné à huit ans de réclusion criminelle.