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Condamné à vingt ans de réclusion pour avoir tué un dealer

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Depuis plus de trois ans, Khaled occupait une pièce avec ses voisins à El Jadida. Ses voisins savaient qu’il n’ était pas originaire d’El Jadida et qu’il demeurait non loin de Tnine Chtouka, dans la région d’Azemmour. Cependant, il est arrivé à s’y intégrer facilement. Il s’est même marié avec une voisine. Qui est-il au juste ? Son passé ? Sa famille ? Aussi bien sa femme que les voisins ne s’y intéressaient pas. Ce qui leur importait c’est qu’il fut un homme responsable qui gagne sa vie par n’importe quel moyen. Même en recourant au trafic de drogue et au vol. Peu importe pour lui et pour eux. En fait, dès qu’il est arrivé à El Jadida, il a entretenu des rapports avec le monde de la drogue. Ainsi, il est devenu un dealer qui entretient des relations avec ses fournisseurs. Par ailleurs, bien qu’il ait demeuré en ville, Khaled ne ratait aucune occasion pour aller aux souks hebdomadaires organisés dans la région. C’est pourquoi sa femme lui demandait à chaque fois de l’accompagner. Mais, il refusait. Pourquoi ? Il ne lui donnait jamais une réponse convaincante. Au fil des semaines, des circonstances imprévues lui ont dévoilé la raison de ses refus. Lesquelles ? Au souk hebdomadaire, les gens ont été surpris par un marchand qui suivait, en courant, un jeune homme tout en criant : « Au voleur, au voleur… ». Le voleur n’était autre que Khaled. Bref, outre qu’il était dealer, il était pickpocket. Après une course-poursuite, il a été arrêté et conduit au commissariat de police. Quand le chef de la brigade lui a demandé sa carte d’identité nationale, il lui a remis sa carte sans hésitation. Le chef qui a lu son identité, a scruté la photo d’identité et a fixé le suspect. Il a remarqué une dissemblance dans les traits. « Est-ce ta carte d’identité nationale ? », lui a demandé le chef de la brigade sur un ton d’exclamation. La réponse était affirmative. Le limier ne l’a pas cru. Il lui a expliqué qu’il est convaincu que la photo d’identité ne lui appartenait pas. Au fil des questions, Khaled a craché le morceau : « Ce n’est pas la mienne, je l’ai dérobée à une personne ». L’intuition du chef de la brigade ne l’a pas trompé. Est-il un gros poisson ? Peut-être. Le commissaire a donné ses instructions à ses limiers pour le soumettre à des interrogatoires minutieux. Et il s’est mis à table. En fait, il a usurpé une nouvelle identité afin de ne pas tomber dans les filets de la police qui a déjà diffusé contre lui une note de recherche. Pourquoi ? Il avait tué un trafiquant de drogue à Casablanca où il était également dealer. Suite à une prise de bec avec un trafiquant de drogue, Khaled, la trentaine, qui était armé d’un couteau, a asséné plusieurs coups à son adversaire. Ensuite, il a pris la poudre d’escampette. A son arrivée à Azemmour, il a réussi à dérober à un marchand sa carte d’identité nationale. Il l’a gardée sans changer la moindre information. Traduit devant la justice à Casablanca, il a nié avoir tué son protagoniste. Il a affirmé qu’il a usurpé une nouvelle identité parce qu’il était trafiquant de drogue et non pas meurtrier. La Cour de la chambre criminelle près la Cour d’appel n’a pas cru à ses paroles et l’a condamné à vingt ans de réclusion criminelle.

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