De domestique à arnaqueuse, elle a été condamnée à 2 ans de prison

Pour pouvoir gagner de l’argent facile et subvenir aux besoins de sa fillette, Meriem a opté pour l’escroquerie. Une carrière qui l’a conduite, en  ce jour du mois de mai, au box des accusés. Nous sommes Tribunal de première instance de Casablanca, à la Chambre correctionnelle. Sa fillette se tient prés de sa grand-mère assistant à l’audience toute en larmes. Il y a quelques mois, répudiée par son époux, Meriem a quitté définitivement le foyer conjugal en compagnie de sa fillette. Elle s’est livrée à son propre sort sans savoir à quel saint se vouer, ni quelle voie emprunter. Heureusement, sa mère qui occupait une chambre avec des voisins, les a hébergées avec elle. Depuis, Meriem a commencé à travailler, comme femme de ménage, chez des familles. Elle gagnait dignement sa vie. Seulement, le salaire de mille dirhams qu’elle touchait ne lui suffisait plus surtout qu’elle contribue au payement du loyer de la chambre. Que devait-elle faire ? Par hasard, elle a croisé une femme qui prétend avoir la baraka lui donnant le pouvoir d’assister les jeunes mères célibataires pour se remarier facilement et rapidement et d’exorciser les personnes possédées et guérir toutes sortes de maladies…etc. Bref, Meriem l’a contactée et a été engagée. Un travail qui lui rapportait mieux que celui de domestique. Constatant les sommes importantes que son employeuse percevait, une idée satanique lui est passée par la tête : Devenir, elle aussi, guérisseuse. Aussitôt dit, aussitôt fait, elle abandonne son employeuse, et loue une autre chambre loin de sa mère et elle a commencé son nouveau «boulot». Les femmes de son nouveau quartier l’ont testée et en étaient convaincues. L’information s’est répandue comme une traînée de poudre. Les femmes ont commencé à affluer sur elle, la sollicitant de les aider à trouver un mari, à les guérir ou à les exorciser…Même si ce nouveau métier lui a rapporté beaucoup d’argent et a rendu sa vie plus confortable, elle s’est mis à élargir ses activités par des promesses aux rêveurs de l’Eldorado. Elle a répandu la rumeur comme quoi elle entretient des relations avec des personnalités de la haute sphère lui permettant d’avoir des contrats de travail. Et c’étaient les files des clients qui ne cessent de s’allonger et son portefeuille de grossir par les sommes que lui versent ses clientes et qui vont de vingt à cinquante milles dirhams. Bien sûr, n’étant pas capable d’honorer ses engagements, elle n’a pu tenu ses promesses, elle s’est retrouvée dans la prison après avoir fait l’objet de plusieurs plaintes. Devant le tribunal, elle a nié les charges retenues contre elle, mais rien n’y fait,  le tribunal l’a condamnée à deux ans de prison ferme.