A.L, un professionnel dans le domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la communication, est devenu un escroc notoire.
Né en 1971 à Mohammédia, le petit était chouchouté par sa famille qui n’a ménagé aucun effort pour satisfaire ses attentes.
Il faut dire qu’il était toujours parmi les premiers de la classe durant la phase d’enseignement primaire. Cependant, son niveau scolaire a commencé à se dégrader lors de la phase secondaire. Il arrivait à peine à réussir l’année scolaire. Après avoir échoué plusieurs années, il sera renvoyé de l’école.
Que devrait-il faire ? Préoccupés par son avenir, ses parents l’ont encouragé de se porter candidat au concours d’accès à un établissement de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail. Il a passé l’examen avec succès. Il a été inscrit à la section “tourisme“ dans un établissemnt de l’OFPPT à Benslimane. Ce fils d’un retraité d’une société de confection et d’une mère, femme au foyer, a réussi à décrocher son diplôme. Le monde du travail lui est ainsi ouvert.
En effet, il ne tardera pas à être recruté par un hôtel. Petit à petit, il acquièrt de l’expérience et du savoir-faire. Il a travaillé à Mohammédia puis à Casablanca. Il est devenu un grand professionnel dans le domaine de l’hôtellerie. Ce qui lui a permis de s’expatrier pour travailler en Tunisie puis en Libye. Après quelques années, il est rentré au bercail. Il est resté chez lui sans emploi. Ses parents et ses dix frères et sœurs ont cherché à savoir pourquoi. Ils n’ont pas reçu de réponse convaincante.
Et A.L gaspillait à gauche et à droite l’argent qu’il avait amassé durant ses séjours en Tunisie et en Libye. Entre-temps, il a promis à une personne qui rêve de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée de l’aider à réaliser son rêve contre une somme d’argent. Il a réussi à empocher la bagatelle de vingt mille dirhams. Sans toutefois tenir sa promesse. Depuis, il a commencé à arnaquer ses victimes en leur promettant monts et merveilles. Un jour, il a été arrêté et condamné à dix mois de prison ferme. Après sa libération, il n’a pas abandonné ses anciennes mauvaises habitudes.
Il est allé plus loin en confectionnant, à l’aide d’un faussaire, une fausse carte professionnelle de la Direction générale de la Sûreté nationale. Usurpant l’identité d’un officier de police chargé de la lutte contre le terrorisme, il a promis à sa maîtresse, une fonctionnaire dans une commune de la ville de Mohammédia, d’aider son père à recevoir un permis de confiance réservé aux petits taxis, contre 20 mille dirhams.
Cette somme d’argent sera versée, lui dit-il, à un fonctionnaire. A.L n’a pas hésité également à prétendre être un ex-ressortissant marocain au Canada qui dispose d’un compte bancaire garni de plus de 1.800.000 dh et de six appartements. Sa maîtresse avec laquelle il s’est marié plus tard est devenue sa complice. Entre-temps, il a voyagé à Béni-Mellal. Un jour, il a arnaqué un chauffeur de taxi en lui promettant d’aider son frère, ingénieur de son état, et quelques membres de sa famille à immigrer au Canada. Il a réussi à leur escroquer une somme de 260 mille dirhams.
La famille en question a fini par déposer plainte. Après investigations, A.L a été arrêté dans un café de Mohammédia. Lors de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont saisi cinq passeports des membres de la même famille de Béni-Mellal et plusieurs autres documents appartenant à d’autres victimes. Le mis en cause et sa femme ont été traduits en justice, precisement devant le tribunal de première instance de Mohammédia, mais l’affaire sera jugé par la Cour d’appel de Casablanca. Et une note de recherche a été lancée à l’encontre du faussaire qui demeure toujours en état de fuite.