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Démantèlement d’une bande d’arnaqueurs à Casablanca

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Nous sommes à la nuit du vendredi 7 mai. Dans la région de Dar Bouâzza, les gendarmes faisaient leur ronde routinière quand un camion qui transportait des matelas en éponge leur a mis la puce à l’oreille. Un gendarme a fait signe au chauffeur du camion qui s’est s’arrêté. Le gendarme a effectué un contrôle routinier de marchandise. Son flair l’a poussé à interroger sévèrement le chauffeur. Perturbé, celui-ci leur a révélé qu’il transportait soixante-douze matelas en éponge tout en leur indiquant la provenance et sa destination. Aussitôt, le gendarme a alerté ses supérieurs qui ont chargé toute une brigade pour s’assurer  de la provenance de la marchandise. Ils ont demandé au chauffeur du camion de se diriger vers sa destination sans permettre à ceux qui vont recevoir la marchandise de les remarquer.  Samedi tôt dans la matinée, le chauffeur du camion est arrivé à sa destination : un dépôt. Le gardien lui a ouvert la porte. Tous  les deux ont commencé à décharger le camion. Les limiers de la Gendarmerie royale se sont éloignés pour assurer de loin la surveillance des lieux. Vers 8h du matin, trois jeunes hommes sont arrivés à bord de deux voitures. Ils sont entrés au dépôt après avoir été reçus par le gardien et le chauffeur. Tout d’un coup, les fins limiers de la Gendarmerie royale ont fait irruption dans le dépôt. Ils ont arrêté les trois jeunes hommes et le gardien du dépôt. Celui-ci est âgé de trente-deux ans alors que les autres sont âgés respectivement de vingt-huit, trente-six et de quarante-six ans. La fouille corporelle des mis en cause a permis aux enquêteurs de mettre la main sur plusieurs chéquiers, cartes d’identité nationales et des cachets. Au dépôt, ils ont découvert également treize fours. Soumis aux interrogatoires, ils ont avoué être des faussaires et des escrocs qui arnaquaient les sociétés. Comment ? Les membres de la bande recouraient aux pickpockets qui arrivent à dérober les cartes d’identité nationales pour les acheter, changer leurs photos d’identité et les utiliser pour fonder des sociétés écrans afin d’avoir des carnets de chèques et arnaquer les sociétés en leur remettant des chèques en bois contre de la marchandise en gros. Les mis en cause ont révélé aux enquêteurs qu’ils disposent d’un appartement au lotissement Al Firdaousse, au quartier Al Oulfa, à Casablanca. Les limiers y sont arrivés pour effectuer une perquisition. Effectivement, ils ont saisi plusieurs faux cachets, trois fours, quatre appareils de télévision plasma, huit téléphones portables et plusieurs chéquiers. Les mis en cause ont conduit les enquêteurs à Skhirate pour leur indiquer un receleur qui avait acheté chez eux treize fours sans qu’il sache qu’ils étaient le fruit d’escroquerie. Les mis en cause qui sont tous des repris de justice dans le monde de l’escroquerie ont avoué avoir mis plusieurs sociétés dans leurs filets en leur remettant des chèques en bois contre la marchandise. Lundi, dans l’après-midi, le quatuor a été traduit devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca. Alors que trois autres membres de la bande demeurent toujours en fuite et sont activement recherchés par les gendarmes.

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