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Deux collégiens inventent un viol et une agression à Sefrou

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L’affaire a vite fait le tour des réseaux sociaux et des quotidiens électroniques régionaux en ligne.

Fausses allégations : L’adolescence est une phase qui ne passe jamais facilement dans la vie d’un être humain. Sans l’encadrement des parents, des tuteurs, des enseignants, des éducateurs et autres, un adolescent peut dévier du bon chemin. Exemple en est ces deux collégiens de la ville de Sefrou.

Nous sommes à Sefrou. Les habitants de cette petite ville, nichée aux portes du Moyen Atlas, connue pour son festival des cerises, n’en croient pas leurs oreilles. Ils apprennent ce mercredi 27 mars qu’un trio a attaqué une collégienne et son camarade tout en tabassant ce dernier et en abusant sexuellement et collectivement, en plein jour de Ramadan, de la collégienne.

Les deux adolescents poursuivent leurs études dans un collège de la ville. Si l’adolescente, âgée de douze ans, était en 7ème année d’enseignement fondamental, son camarade est son aîné d’un an et poursuit ses études au niveau suivant. Autrement dit, ils ne sont pas dans la même classe, mais ils se rencontrent de temps en temps pour faire un tour dans la ville. C’est ce qu’ils ont déclaré devant la police judiciaire en présence de leurs parents. Ils venaient de quitter le collège pour se rencontrer et décider d’aller faire un tour dans la montagne Taryala située non loin de la ville. En arrivant juste près du quartier Er-Rachad, trois jeunes hommes, armés d’armes blanches, leur ont coupé le chemin. Ils ont violenté l’adolescent pour garder sa camarade et la violer, sans pitié, à tour de rôle avant de la relâcher. Aussitôt, les éléments de la police judiciaire relevant du district provincial de Sefrou se sont dépêchés sur la prétendue scène du crime pour entamer une enquête minutieuse afin de tirer l’affaire au clair et arrêter les criminels. En effet, le constat d’usage et le ratissage des lieux ont été effectués.

L’affaire a vite fait le tour des réseaux sociaux et des quotidiens électroniques régionaux en ligne. Seulement, après la première phase de l’enquête policière, les limiers de la PJ ont commencé à avoir des soupçons sur la véracité des événements allégués par les plaignants. Ils ont procédé à une enquête plus approfondie et soumis les adolescents à des interrogatoires très serrées. Ceux-ci ont fini par lâcher le morceau vendredi 29 mars. Ils ont avoué que c’est une histoire inventée de toute pièce par les deux collégiens. Ils ont affirmé qu’il n’y avait ni agression, ni viol collectif, ni des armes blanches, ni même de malfrats. De quoi s’agit-il alors?

Et les deux adolescents de raconter qu’ils marchaient ensemble dans la région de Taryala lorsque le collégien a commencé à faire des attouchements à sa camarade. Puis ils sont passés à l’acte. Mais ils ont regretté ce qu’ils ont fait. Pour justifier son retard à ses parents, l’adolescente a inventé ce scénario d’agression et de viol. Les deux adolescents se sont auto-blessés avant de retourner chez eux pour relater cette histoire à leurs parents.

 

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