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Deux ouvriers tuent une femme et son bébé

© D.R

Nous sommes à la commune Sidi Boubker, circonscription Sidi Bouâatmane, province de Rhamna, région de Marrakech-Tensift-El Haouz. Mohamed est un agriculteur aisé, disposant de champs d’oliviers, qui demeure non loin du douar Skoura. Trois ans se sont déjà écoulés après avoir convolé en justes noces avec une jeune fille du douar, Rkia. Dès leur première année de mariage, leur foyer a été égayé de Ayoub. Ils étaient très heureux au point qu’ils n’avaient plus de conversation que le petit Ayoub. Malheureusement, Mohamed n’a jamais imaginé que sa vie allait être gâchée en une fraction de seconde. Comment ?
De coutume, Mohamed ne quittait le douar que rarement et lorsque les circonstances l’obligeaient. D’abord, parce qu’il était souvent absorbé par son travail dans ses champs d’oliviers et ensuite parce qu’il ne pouvait pas aller en ville et laisser sa femme seule, en compagnie de leur bébé. Cependant, il était, dernièrement, obligé d’aller en ville. Pire encore, il était contraint d’y passer la nuit et de ne retourner chez lui que le lendemain dans l’après-midi.
«Je vais passer toute la journée, la nuit et demain matin en ville… Ma femme ne sera qu’en compagnie de mon fils, Ayoub… C’est pourquoi je vous demande de passer la nuit non loin de chez moi pour veiller à leur sécurité… D’accord ? », a demandé Mohamed à ses deux ouvriers qui se chargeaient avec d’autres employés, des champs d’oliviers.
Ces deux ouvriers n’étaient pas des nouveaux recrutés. Ils travaillaient, depuis belle lurette, dans les champs de Mohamed, au point qu’il ne les considérait pas comme des ouvriers qui recevaient leurs salaires contre leur labeur. Mais, il les traitait comme des amis intimes, avec lesquels il passait la majorité de son temps, soit au travail, soit en sirotant des verres de thé lors des moments de la pause… Effectivement, les années qu’ils avaient passées ensemble ne pouvaient que faire établir une atmosphère de confiance. Les deux ouvriers n’ont répondu que par un «oui», mêlé d’un sourire qui exprimait leur joie de lui rendre un service pareil. Mohamed est parti, croyant qu’il avait laissé sa femme et son enfant entre de bonnes mains. Malheureusement. Que s’est-il passé ?
C’était comme une occasion convenable que les deux ouvriers avaient attendue impatiemment. Pourquoi ? Ils croyaient que Mohamed disposait d’une somme de 580 mille dirhams qu’il avait empochés suite à une transaction commerciale et qu’il gardait chez lui. Quand la nuit est tombée, tous les deux ont rejoint la femme qui était chez elle. Surprise, elle leur a demandé ce qu’ils voulaient. Parce qu’il y a un cagibi où ils devaient passer la nuit. L’un d’eux s’est avancé vers elle et lui a pris le nourrisson. «Soit tu nous indiques où ton mari a caché l’argent soit nous tuons Ayoub», l’a menacée l’un des deux ouvriers sur un ton sérieux. Rkia n’avait pas la moindre idée au sujet de l’argent. Mais, ils ne l’ont pas crue. Le bébé est entre les mains de l’un des deux ouvriers qui est sorti de la maison. La mère l’a suivi. Il lui demandait de lui dévoiler où son mari cache l’argent. Elle n’en savait rien.
Sous les regards de la mère qui sanglotait, il s’est arrêté et a jeté le nourrisson dans le puits. Sans pitié, il l’a conduite à l’intérieur de la maison et l’a menacée de la tuer si elle ne leur dit pas où se trouve  l’argent. Quel argent ? Se demandait-elle. L’un des ravisseurs lui a mis les deux mains autour de son cou et les a serrées au point qu’elle a rendu l’âme. Ils ont passé la nuit comme si rien ne s’est passé. Et le lendemain matin, ils se sont réfugiés dans le coin d’une chambre en attendant l’arrivée de Mohamed. Ils avaient l’intention de le tuer. Seulement, lorsqu’ils se sont jetés sur lui pour le tuer, il est arrivé à résister au point qu’ils ont pris la fuite. Et il a découvert le cadavre de sa femme. Et son enfant ? Son cadavre n’a été découvert qu’après l’arrestation des deux ouvriers.

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