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Dix ans de calvaire conjugal finissent en meurtre

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À quatre reprises, Houda a porté plainte auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance et auprès de la police de Mohammedia contre son mari qui la menaçait de meurtre. Mais en vain. Aucune instruction n’a été donnée pour mettre fin au calvaire qu’éprouvaient Houda et sa famille qui habitent au quartier El Fath, dans la ville des roses.
A

près dix ans de mariage doublé de violence conjugale, de brutalité et de grossièreté, elle a décidé de regagner la maison de ses parents et de déposer, ensuite, une demande de divorce pour raison de discorde (Chiqaq) devant le Tribunal de la famille. Certes, elle n’a jamais pensé en arriver là, mais pour elle, cela reste plus ou moins la solution convenable pour ne pas aggraver la situation  au sein de son couple qui battait de l’aile depuis de longues années.

La preuve est qu’elle a déployé tous les efforts possibles, durant toutes ces dix dernières années, pour protéger son foyer et surtout ses deux enfants. Le garçon est âgé de onze ans. Il poursuit ses études à la sixième année d’enseignement fondamentale.

La fille est à peine âgée de quatre ans. Dès que son mari a été licencié de son emploi dans une société de transport en commun suite à son comportement agressif envers les voyageurs, c’est Houda qui a tout pris en main. Son niveau scolaire et sa compétence lui ont permis d’avoir un poste dans un centre d’appels. Et, elle a eu de quoi gagner sa vie et subvenir aux besoins de ses deux enfants et de son mari chômeur. Elle était obligée de lui payer même les cigarettes et le café durant plus de huit ans de chômage.

Et pourtant, il n’hésitait pas à la brutaliser et la violenter, même devant ses enfants. Mais, depuis février dernier, elle lui a tout abandonné pour rejoindre ses parents. Elle  a pris sa fillette avec elle. Quant à son enfant, El Mahdi, elle ne pouvait pas le prendre avec elle puisqu’il poursuivait ses études à l’école située non loin du foyer conjugal. Depuis, les menaces pleuvent sur elle. Par le biais de son avocate, Houda a porté quatre plaintes.

Elle a même mis entre les mains du procureur du Roi près le tribunal de première instance un CD audio enregistrant les menaces reçues par téléphone. Mais en vain. Aucune réaction de la part des autorités compétentes. Et c’est Houda qui a payé cher cette passivité.

Nous sommes le mercredi 4 juin 2014. Houda a enfin eu gain de cause auprès du Tribunal de la famille pour sa demande de divorce pour raison de discorde. Le lendemain, vers 10 heures, l’enfant, El Mahdi, a frappé à la porte de ses grands-parents. Il est venu voir sa mère et sa petite sœur. Houda lui a ouvert. Avant de l’embrasser, son mari lui a asséné un coup de couteau au niveau du dos. Et l’irréparable s’est produit.

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