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El Jadida : 20 ans de réclusion criminelle pour un officier de police

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Jugé coupable pour usage de violence lors de l’exercice de ses fonctions ayant entraîné la mort d’un suspect qui était placé en garde à vue, un officier de police a été condamné, mardi 20 octobre, par la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida, à 20 ans de réclusion criminelle. Quant à son collègue, un brigadier de police, il a écopé d’un an de prison ferme pour n’être pas être intervenu pour empêcher un acte considéré comme un crime en portant atteinte à l’intégrité physique d’une personne et pour non assistance à une personne en danger.

L’affaire remonte au jeudi 12 septembre 2019. La salle de trafic au commissariat de la sûreté provinciale d’El Jadida reçoit un appel téléphonique provenant de l’hôpital régional Mohammed V faisant état qu’un jeune homme, employé dans un centre d’appels et venu pour être soigné, est dans un état hystérique. Celui-ci, en effet, protestait énergiquement contre les mauvais services de l’hôpital. Il est conduit au commissariat où il est placé en garde à vue. Seulement, aux alentours de 22h25, il est évacué vers l’hôpital où il rend l’âme vers 1h10 du vendredi 13 septembre 2019. Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale indique, le même jour, que le jeune homme a été victime d’un malaise. Ce qui a nécessité son évacuation vers l’hôpital, précise la DGSN. Et d’ajouter : «Le rapport du médecin de garde a imputé le décès à une crise cardiaque».

Toutefois, les protestations de la famille du défunt et de ses proches relayées par les réseaux sociaux afin d’entreprendre une enquête minutieuse pour arriver à la vraie cause de la mort du défunt ont poussé les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire à enquêter sur l’affaire. Aussitôt, le cadavre du défunt a été soumis à une nouvelle autopsie au service médicolégal à l’hôpital Ibn Rochd à Casablanca. Cette dernière a conclu que le décès s’est produit suite à une blessure au niveau de la tête. L’examen de l’enregistrement de la vidéosurveillance installée à l’entrée de la geôle du commissariat a permis aux limiers de la BNPJ de remarquer que le jeune homme, s’abstenant d’y entrer, a reçu de violents coups à la tête de la part de l’officier. Son collègue, le brigadier, n’a pas réagi, ni est intervenu pour le sauver.

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