Un ressortissant marocain à l’étranger téléphone depuis le fixe installé au local aménagé pour le nettoyage des voitures situé au rez-de-chaussée d’un immeuble du quartier Al Manar à El Jadida. D’abord, c’est lui le propriétaire de tout l’immeuble.
Il téléphone également à son gendre qui gère le local de nettoyage de voitures. Mais pas de réponse. Il continue à téléphoner durant toute la journée du lundi 28 novembre. En vain. Que s’est-il passé? Pourquoi son gendre n’a-t-il pas ouvert le local toute la journée ? Pourquoi ne répond-il pas à ses appels téléphoniques ? Le lendemain, mardi 29 novembre, notre RME appelle l’un de ses amis lui demandant d’aller aux nouvelles auprès de son gendre. Ce dernier occupe, en compagnie d’un employé en nettoyage de voitures, l’un des appartements de l’immeuble.
L’ami du MRE sonne donc à la porte de l’appartement. Le gendre lui ouvre l’air désemparé. Il explique au visiteur que lui et son employé ont été agressés par un duo et lui demande d’alerter les éléments de la protection civile. En arrivant, ces derniers ont remarqué à l’intérieur de l’appartement le cadavre d’une autre personne. L’employé de nettoyage de voitures. Les éléments de la police judiciaire se dépêchent à leur tour sur les lieux et entament une enquête. Le gendre du MRE réitère son histoire des deux agresseurs. Seulement, à l’hôpital Mohammed V, le médecin qui l’examine remarque qu’il est en bonne santé. Ainsi, il s’est fait passer pour un malade. C’est ce qui a mis la puce à l’oreille des enquêteurs qui le conduisent, aussitôt, au commissariat de police pour le soumettre aux interrogatoires.
Pas moins d’une trentaine de minutes, il passe aux aveux. Il affirme que l’employé lui a réclamé son salaire qu’il ne lui a pas remis depuis plus d’un mois. En lui demandant de patienter pour quelques jours, l’employé s’est mis hors de lui et commença à l’injurier. Enervé, le gendre a saisi le récepteur numérique et lui a donné un coup au niveau de la tête. L’employé tomba inerte. Voilà pourquoi il a décidé de maquiller l’affaire en agression dont il était soi-disant également victime. Il a été traduit, vendredi dernier, devant le parquet général près la Cour d’appel d’El Jadida.