Le petit Abdelâati, âgé de six ans et demi, accompagnait quotidiennement sa mère de son douar Hadj Chaoui, à la commune rurale Sidi Abed, province d’El Jadida jusqu’à la Route Nationale 301 allant vers El Jadida.
Elle le laisse à mi-chemin pour ramasser les escargots et les bouteilles vides et ne l’emmène pas jusqu’au douar Ouled Al Ghadbane où elle ramasse les algues marines. De coutume, il retournait chez lui tout seul chaque après-midi ou vers le soir. Mais, pas ce jour-là, lundi 7 novembre. Son père, pêcheur de son état, était à la mer, à bord d’une barque. La mère le cherche partout au douar, à la RN
n° 301 et chez les membres de sa famille. Mais toujours en vain. Enfin, elle s’est adressée à la gendarmerie royale.
Deux jours plus tard, mercredi 9 novembre, le cadavre de l’enfant a été retrouvé entre les arbres et près d’un puits. Malheureusement, le cadavre était brûlé et sa partie supérieure enterrée.
Une enquête a été diligentée par les éléments de la gendarmerie royale d’El Jadida soutenus par leurs collègues de Sidi Bouzid. Les empreintes digitales ont été prélevées. L’autopsie a révélé que l’enfant n’a pas été violé. Les investigations se poursuivirent jour et nuit pour qu’elles soient soldées, enfin, par l’identification de l’auteur du crime horrible. Il s’agit d’un berger qui collecte également les bouteilles vides et les escargots, âgé de 22 ans, qui a été arrêté, le vendredi soir 11 novembre. Soumis aux interrogatoires, ce dernier a avoué que Abdelâti a refusé de partager avec lui les bouteilles vides qu’il avait amassées. C’est la raison pour laquelle, il l’a tabassé à mort. Ne sachant que faire et pour ne pas être arrêté, il brûle le cadavre et l’enterre avant de rebrousser chemin.