Elle écope de 5 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son nouveau-né

Difficile d’imaginer qu’une mère arrive à tuer son enfant. Mais, il y en a eu pour une raison ou une autre. Parmi elles, cette mère célibataire qui a comparu devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.

Très jeune, elle vient d’avoir ses vingt et un ans. Et pourtant, elle comparaît, devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, poursuivie, en état d’arrestation, pour infanticide.

« Je ne savais pas ce que je devais faire, M. le président », déclare-t-elle à la cour lorsque le président lui a demandé de lui expliquer les raisons pour lesquelles elle a commis son crime qui a coûté la vie de son enfant. Elle devait, au moins, confier le secret à sa mère.
« Je ne pouvais pas lui confier quoi que ce soit, M. le président. Parce qu’elle allait me mettre à la porte », précise-t-elle à la cour.

Son histoire a commencé par des beaux sentiments envers un jeune homme de leur quartier qui l’a aimé également. C’est du moins ce qu’il lui exprimait. Effectivement, elle a cru à ses paroles avant de commencer à l’accompagner à n’importe quel local pour y passer des bons moments surtout qu’il lui a promis d’être fidèle à elle toute sa vie. Autrement-dit, il va la demander au mariage. Mais, il l’a sollicité de l’attendre le temps de trouver un emploi d’abord avant de se présenter chez ses parents. Seulement, au fil des jours, elle est tombée enceinte. Que devait-elle faire ? Elle a téléphoné à son amant pour lui annoncé la nouvelle tout en lui demandant de prendre la décision convenable, à savoir la demander en mariage. Elle l’a rencontrée également pour l’inciter à aller chez ses parents. A chaque fois, il lui répondait qu’il ne pouvait pas la demander en mariage prétextant qu’il doit d’abord travailler pour avoir de quoi gagner sa vie et subvenir à ses besoins et celles de leur futur enfant. Mais, il s’est avéré qu’il s’agissait que des paroles pour la calmer. Or le temps passait et son ventre se gonflait au point qu’elle a décidé d’aller chez sa tante, à Khemisset. Chez cette dernière, elle a mis au monde un nouveau-né de sexe féminin.

« Oui, M. le président, je lui téléphonais souvent pour le supplier de m’aider à trouver une solution », précise-t-elle à la cour.
En réponse, il lui demandait de lui accorder le temps nécessaire pour réaliser son rêve d’aller en Espagne clandestinement et lui promettait qu’il allait l’emmener en sa compagnie dès qu’il arrive à avoir ses papiers.

Après quoi, il a changé le numéro de son téléphone portable et elle s’est retrouvée entre l’enclume d’un bébé dans les bras et le marteau de ses parents qui ne doivent pas apprendre qu’elle a accouché d’un enfant. En plus, sa tante lui a demandé d’aller rentrer chez elle pour empêcher qu’un malentendu éclate entre elle et sa sœur. Effectivement, la jeune fille a pris son bébé et a pris l’autocar qui l’a emmené depuis Khemisset à Casablanca. Elle ne s’est pas rendue chez ses parents, mais elle est allée chez une amie qui a refusé de l’accueillie chez elle. Elle l’a même chassée. C’est à ce moment qu’elle est rentrée au hall d’un immeuble pour étouffer sa petite fille avant de la porter dans ses bras et la jeter, la nuit, dans une poubelle. Le matin tôt, les éboueurs l’ont trouvé et ont alerté la police. Une enquête a été diligentée. Les vidéosurveillances installées sur les lieux ont aidé les enquêteurs à voir l’image de la jeune fille infanticide, l’identifier et l’arrêter.

Verdict : Jugée coupable, elle écope de cinq ans de réclusion criminelle.