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Elle tue son fils avec du gaz butane

Nous sommes dans la capitale spirituelle, Fès. Il était 3h45 du matin un vendredi du mois de juillet. Aux services de la police judiciaire au siège préfectoral, il n’y avait à ce moment que les éléments de la police qui assuraient la permanence. «Je veux parler au responsable de la police…», a demandé une femme au policier qui se trouvait à l’entrée du commissariat. Elle sanglotait. Le policier qui semblait n’avoir rien entendu l’a fixé de ses regards. Il lui a demandé de s’approcher de lui et de lui répéter ce qu’elle lui avait dit. Elle n’a pas pu. Elle est restée planter à sa place. C’est le policier qui s’est approché d’elle, l’a tenue par sa main pour la calmer. Elle  a fini par cracher le morceau: «J’ai tué mon fils… ». Quoi ? Le policier avait beaucoup de mal à la croire. Etait-elle une aliénée mentale qui délirait? Toutes les hypothèses étaient possibles. La solution ? Le policier a alerté les éléments de la PJ. L’un d’eux l’a rejoint pour conduire la femme au bureau de la brigade. Elle s’appelle Saïda, âgée de quarante-cinq ans, mariée et mère de neuf enfants. Le chef de la brigade judiciaire qui s’est chargée d’elle lui a demandé si elle était consciente de ce qu’elle racontait. «Oui chef, je suis consciente… J’ai tué mon fils Nouredine…», a-t-elle affirmé sur un ton sérieux.  À bord d’une fourgonnette, les limiers l’ont conduit jusqu’à chez elle à la rue Sidi Boujida, quartier Essaâda. Toujours les larmes aux yeux, elle leur a indiqué la chambre où elle a tué son fils. Ni son mari, ni ses autres enfants n’étaient au courant jusqu’à l’arrivée de la police. Le cadavre de Redouane se trouvait sur son lit. Il n’y avait pas de sang. Autrement dit, elle ne l’a pas tué avec un couteau ou autres objets tranchants. Pourquoi a-t-elle tué son fils et comment ? Redouane était le cinquième enfant de sa progéniture. Ce garçon de vingt ans a très tôt tourné le dos à l’école. Sans niveau scolaire et sans profession, il est resté entre les dents de la mauvaise fréquentation. Une fréquentation qui l’a encouragée à consommer du haschich. S’il dépensait entre vingt et trente dirhams, au départ, il est parvenu à dépenser cinquante dirhams pour avoir ses doses quotidiennes. Après que sa mère ait commencé à s’abstenir à lui verser de l’argent, il a commencé à mettre la main sur tous les objets qui pouvait lui rapporter de l’argent. Au fil des jours, sa mère ne supportait plus ses comportements surtout qu’il n’hésitait pas à se venger en la maltraitant ou en cassant tout ce qu’il trouvait devant lui à la maison. Quand il est rentré, la dernière fois, chez lui alors qu’il était sous l’effet de la drogue, Nouredine s’est jeté sur son lit. Sa mère, Saïda, l’a rejoint. Il dormait profondément. Saïda est allée à la cuisine, a saisi une bonbonne de gaz et est retourné chez Nouredine. Elle avait perdu tout contrôle de ses nerfs. Cette dernière a mis la bonbonne de gaz en marche avant de disparaître. Un quart d’heure plus tard, elle est retournée pour se rassurer qu’il avait perdu connaissance. Après quoi, elle l’a étouffé à l’aide d’une corde en plastique. Une fois qu’elle s’est rendu compte que son fils était mort, elle s’est fondée en larmes et a lerté la police.

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