Faits-Divers

Elle tue son nouveau-né, fruit d’une relation extraconjugale

© D.R

Cette vingtenaire s’est livrée à la prostitution pour avoir de quoi subvenir aux besoins de ses parents et ses deux sœurs. Mais elle s’est retrouvée enceinte. Mettant son nouveau-né au monde, elle l’a tué par strangulation.

Les larmes aux yeux, elle se tient au box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Il semble qu’elle n’a jamais imaginé être dans un pareil état, à savoir être mouillée dans une affaire d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. En fait, elle n’a pas tué n’importe qui, mais un être cher pour elle, celui qu’elle a porté dans son ventre durant neuf mois et qui l’a poussée à supporter les douleurs de la gestation avant de le mettre au monde; son fils.
«Je ne connais pas son père», affirme-t-elle devant la Cour.
Normal parce qu’elle livrait son corps à n’importe qui contre de l’argent. Bref, elle était une prostituée, mais ses parents ne le savaient pas. C’est du moins ce qu’elle vient de déclarer devant la Cour tout en continuant à pleurer.
Fille d’une famille indigente : un père qui ne peut plus travailler puisqu’il est atteint d’un cancer, une mère femme au foyer et deux sœurs, âgées respectivement de dix-huit et quinze ans, elle seule devait se charger des médicaments pour le père et subvenir aux besoins de sa mère et ses deux sœurs dont la benjamine est lycéenne.
Elle est tombée enceinte à ses vingt ans. Elle ne s’est pas rendu compte de sa grossesse et a continué à «travailler». Elle sortait le soir pour retourner chez elle en pleine nuit avec quelques dirhams en poche. Elle ne choisissait pas ses clients. Ce qui importait pour elle c’est qu’ils paient. Selon ses déclarations devant la Cour, quand elle a su qu’elle était enceinte, elle ne disposait pas de l’argent nécessaire pour avorter. Au fil des jours, elle a pu cacher sa grossesse jusqu’au jour où elle a senti les douleurs de l’accouchement. Sur la terrasse de son domicile, elle a mis au monde son nouveau-né qui était de sexe masculin. Et pour s’en débarrasser, elle l’a étranglé avec ses deux mains avant de l’enrouler dans une étoffe et le jeter dans une poubelle, loin de chez elle. Toutefois, un veilleur de nuit l’a vue, l’a rejointe et encerclée en compagnie d’autres personnes et ce, avant d’alerter la police qui l’a arrêtée.
Devant la Cour, elle exprime son regret d’avoir tué son enfant tout en affirmant qu’elle ne pouvait pas le garder.
Jugée coupable, elle a écopé de cinq ans de réclusion criminelle après avoir bénéficié des circonstances atténuantes.

Related Articles

Faits-Divers

Casablanca : Un taximan tue une jeune femme et prend la fuite

Depuis dimanche dernier, 29 juin, les éléments de la police judiciaire relevant...

Faits-Divers

Un patient d’hôpital psychiatrique d’Essaouira tue son compagnon

Au service des maladies mentales et psychiatriques situé à l’hôpital provincial Sidi...

Faits-Divers

Un pervers sexuel en blouse blanche

Sans pitié, un psychiatre à Fès abusait sexuellement de ses patientes tout...

Faits-Divers

Tanger : Un quatuor arrêté pour escroquerie, vol et trafic de cocaïne

A Tanger, quatre membres d’une bande soupçonnés d’être impliqués dans des affaires...

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux