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Escroquerie au mariage

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Rêvant de fonder un foyer conjugal et avoir des enfants, quelques jeunes femmes à Kelaât M’Gouna et ses régions, des trentenaires et quadragénaires, se sont retrouvées entre les griffes d’un escroc sans scrupules.

Tiré à quatre épingles, ce jeune homme de trente-sept ans qui s’attable dans un café ou fait un tour dans les quatre coins de cette ville qui se situe au Sud-Est du pays, à 90 km à l’est d’Ouarzazate, à savoir Kelaât M’Gouna, ne passe pas inaperçu, surtout auprès de la gent féminine. On ne lui connaît pas d’emploi, pourtant ses poches sont toujours garnies de billets de banque. Il n’est ni un voleur, ni un repris de justice. Toutefois, les curieux le remarquent à chaque fois avec une femme différente, mais ceux-ci ne savent pas que ce sont ces femmes qui lui remplissent les poches mais d’une manière loin d’être propre.
Son modus operandi consistait à cibler une jeune femme qui soit âgée entre trente et quarante ans, celle qui craint de ne pas voir se réaliser son rêve d’avoir un mari, des enfants et un foyer conjugal. Il choisissait celle qui a un emploi stable, voire un salaire mensuel. Dès qu’elle engageait avec lui une conversation, il n’hésitait pas à se présenter à elle comme un ressortissant marocain à l’étranger, disposant de son propre appartement et d’un compte bien garni. Il n’avait besoin de rien… sauf d’une femme avec laquelle il devait partager sa propre vie et fonder un foyer conjugal aussi bien au Maroc qu’en Europe. Il disait tout cela sur un ton sérieux et sincère qui plongeait sur-le-champ la pauvre femme dans le rêve.

En effet, la jeune femme ciblée acceptait d’entretenir une relation avec lui en attendant qu’il aille la demander en mariage quelques semaines plus tard. Depuis, il lui demandait à chaque fois une importante somme d’argent prétextant une fois avoir un problème avec la banque, d’autres fois un client à l’étranger qui ne lui a pas encore envoyé de l’argent, etc. Après quoi, il passait à la deuxième phase, à savoir coucher ensemble. Seulement une fois sur le lit, il la convainquait de la photographier nue et en pleins ébats sexuels. C’est ainsi qu’elle se retrouve piégée dans la machine du chantage. A chaque fois, elle devait lui envoyer des sommes d’argent pour qu’il ne diffuse pas les photos et enregistrements compromettants sur les réseaux sociaux. Ses victimes se comptent par dizaines, mais seules quatre ont porté plainte. Rapidement, les éléments de la gendarmerie royale se sont mobilisés pour l’arrêter et le traduire devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Tinghir qui l’a maintenu en détention préventive tout en le poursuivant pour escroquerie.

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