La veille, mercredi, un chien policier a réussi à retrouver sa trace pendant une dizaine de kilomètres depuis le tribunal avant de la perdre Porte de Champerret (Paris XVIIe), où il aurait alors pu prendre le métro ou un bus. L’homme comparaissait pour le viol d’une adolescente de 17 ans, dans la nuit du 31 janvier au 1er février 2009, à Meudon (Hauts-de-Seine). Il avait déjà été condamné pour viol le 15 janvier 2004 à une peine de 8 ans d’emprisonnement. Ce vendredi, en dépit de son absence, la Cour d’assises des Hauts-de-Seine lui a infligé une peine de 18 ans de réclusion criminelle. L’avocat général avait requis 20 ans contre l’évadé qui devra être rejugé quand il aura été retrouvé. Jeudi, le violeur s’est enfui du dépôt du tribunal de Nanterre, alors qu’il attendait d’être réintégré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) où il était écroué en détention provisoire. Il a réussi à se détacher et a pris le chemin de la salle d’audience des comparutions immédiates avant de sortir par l’entrée principale du tribunal. La police judiciaire des Hauts-de-Seine, saisie de l’enquête, craint pour la sécurité de la victime et pour celle de l’ex-compagne de l’évadé, qui a témoigné jeudi dans un climat tendu. Elles ont été placées sous protection. L’homme est connu pour de nombreux délits, dont trafic de stupéfiants, escroquerie et menaces de mort, et présente un «potentiel de dangerosité certain». L’Inspection générale des services de police (IGS) enquête de son côté sur les circonstances de cette évasion. Des amis de la victime, qui tiennent à conserver un strict anonymat, ont expliqué à la presse que lorsqu’ils ont quitté le tribunal jeudi vers 19 heures, ils ont été surpris de constater qu’aucun policier ne se trouvait à l’entrée. «L’enquête devra déterminer si toutes les mesures de sécurité ont bien été respectées, notamment la fermeture des portes du dépôt», a indiqué une source proche de l’enquête.