C’est sur son lit du centre hospitalier La Peyronnie, à Montpellier, où il a été transporté vendredi dernier, que Marc Féral s’est vu notifier sa mise en examen du chef d’assassinat sur la personne de Jean-Paul Chardenoux. Une décision judiciaire prise par une juge du pôle de l’instruction de la préfecture héraultaise sur réquisition du procureur adjoint Patrick Desjardins qui a également décidé de l’ouverture d’une information judiciaire. Le gérant de la discothèque Le Rétro est donc soupçonné par la justice de s’être rendu à Espalion, en fin de matinée de mercredi dernier, avec l’intention de tuer celui qui, selon certaines informations, fréquentait son ex-amie. À ce stade de l’enquête, le déroulement précis des faits reste encore à déterminer avec précision. Tout porte à croire, cependant, que Marc Féral, avant de retourner l’arme contre lui, aurait tiré une fois avec un fusil de chasse en direction de Jean-Paul Chardenoux. Lequel, ainsi que l’a confirmé l’autopsie pratiquée jeudi dernier, est décédé des suites du coup de feu. Marc Féral, pour sa part, a été grièvement blessé lors de sa tentative de suicide. Mais il a pu être sauvé par les pompiers, alertés par des témoins de la scène, et les médecins du centre hospitalier de Rodez où il avait été conduit en urgence. C’est d’ailleurs à l’hôpital Jacques-Puel que l’assassin présumé a été placé en garde à vue, vendredi, en fin d’après-midi. Dans la foulée, il a été transporté dans l’établissement de soins de Montpellier où il a déjà été interrogé. C’est également là qu’il a été placé en détention provisoire par la justice jusqu’à son rétablissement et son éventuel transfert vers une maison d’arrêt. En attendant, c’est toujours l’émotion à Espalion où Jean-Paul Chardenoux était fortement apprécié. Ses obsèques ont été célébrées mercredi, à 14 h 30, en l’église d’Espalion. Il sera ensuite inhumé au cimetière de Coubisou où il a vécu pendant plusieurs années avec son ex-femme et leurs enfants.