La femme «vient de reconnaître avoir incendié elle-même le véhicule avec des produits inflammables», a déclaré samedi après-midi le procureur d’Orléans, Franck Rastoul, lors d’une conférence de presse. «Dans le coffre du véhicule a été découvert le corps carbonisé d’une fillette», a précisé le magistrat. Brûlée aux mains et au visage, la femme a été hospitalisée sous le régime de la garde à vue mais ses jours ne sont pas en danger, a-t-on indiqué de même source. Elle a déjà été entendue une première fois samedi. L’alerte avait été donnée vendredi vers minuit par un témoin qui a vu un véhicule en flammes à la sortie de Gien (Loiret). À leur arrivée, a expliqué le procureur Rastoul, les gendarmes ont trouvé, à proximité du véhicule, une femme «avec des traces de brûlures sur le visage et les mains. Elle était assise et prostrée». Concernant cette femme de 35 ans, «l’expertise psychiatrique s’impose», a déclaré le procureur. L’enquête a été confiée à la Section de recherches d’Orléans. Le parquet d’Orléans a été saisi et une information judiciaire devrait être ouverte sous peu, a indiqué M. Rastoul. Le corps de la fillette sera autopsié lundi pour déterminer les causes de la mort et, en particulier, savoir si l’enfant était morte avant que le véhicule ne soit incendié. Considérée comme fragile psychologiquement et «dépressive», Béatrice G., vivait avec le père de leur fillette Chloé. La famille habitait Villeblevin, dans l’arrondissement de Sens (Yonne). La maman avait déjà effectué une tentative de suicide, selon une source proche de l’enquête. La maman et l’enfant avaient quitté le domicile familial lundi 6 décembre matin à 8 h, normalement pour emmener la fillette à l’école. C’est le père de famille qui avait donné l’alerte, à son retour du travail. Face à cette «disparition inquiétante», les gendarmes de Pont-Sur-Yonne (Yonne) avaient rapidement lancé un appel à témoins. La mère et la fillette avaient été localisées lundi dans le Loiret et leur dernier signe de vie remontait à mardi 7 décembre dernier, lors d’un retrait bancaire effectué vers 8H00 à Corbeilles en Gâtinais (Loiret). Malgré des survols par hélicoptère, des patrouilles au sol et des vérifications des possibilités d’hébergement, les recherches menées par les gendarmes n’avaient rien donné.