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France : vingt ans de prison pour avoir violé et vendu sa fille

Le père de famille était jugé depuis deux semaines pour avoir violé sa fille de neuf ans entre 2004 et 2005 et l’avoir vendue à d’autres via un site Internet qu’il avait créé. L’homme de 58 ans a affirmé qu’il voulait, par les viols «soigner» les crises d’épilepsie de son enfant et «faire qu’elle aille mieux». Il a nié les accusations de proxénétisme ainsi que le viol sur son autre fille, quatre ans et demi à l’époque. Dans son réquisitoire, l’avocate générale Catherine Denis avait demandé une peine de vingt ans contre celui qu’elle a qualifié de «Dutroux en puissance». Dans des courriels, l’homme évoquait une «chambre des tortures» et parlait d’un éventuel «enlèvement d’enfant». Les enquêteurs ont découvert un local où il avait entreposé une fraise de dentiste, des laisses et des harnais.
L’accusé, qui s’occupait de ses filles le week-end et pendant les vacances scolaires depuis l’éclatement de son couple, a été arrêté sur dénonciation d’un internaute. Il a indiqué vendredi «regretter ses actes» et «en pleurer jour et nuit depuis quatre ans», tout en demandant la clémence de la cour.
«La justice est passée et a tenu compte de la gravité des faits, c’est selon moi une peine juste», a souligné Maryvonne Lozac’hmeur, avocate des parties civiles. Quatre «clients» recrutés sur Internet étaient jugés avec lui, trois étant accusés d’avoir payé de 500 à 1.000 euros pour abuser de l’enfant. Les deux plus jeunes, âgés de 27 et 31 ans, écopent respectivement de 5 ans dont trois avec sursis et sept ans d’emprisonnement.
Les deux autres, deux sexagénaires, ont été condamnés à quinze ans de prison. L’un, âgé de 65 ans, a confié lors du procès qu’il ne supporterait pas qu’un de ses petits enfants subissent le même sort que sa victime. Le second a assuré devant les jurés qu’il n’en avait «pas eu pour son argent», avant de préconiser l’édification de «villes interdites aux enfants» pour «protéger les pédophiles».
«Le cadeau que les deux petites pourraient désirer à Noël, c’est l’oubli de leurs années de calvaire. Or, cet oubli, personne ne pourra le leur offrir, ni medécin ni juge. Il leur faudra vivre, ou plutôt survivre, avec leurs souvenirs», a commenté Me Lozac’hmeur.»

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