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Homicide sur fond de jalousie

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Il affirme devant la Cour qu’il l’aime follement, mais la jalousie lui a enlevé toute raison au point de la tuer.

«Je n’avais pas l’intention de la tuer, M. le président, parce que je l’aimais follement», lance ce jeune homme aux trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Mais comment un tel amour peut-il se terminer aussi tragiquement ? Il est donc légitime de demander s’il l’aimait vraiment. Il ne voulait pas qu’elle adresse la parole à quiconque, répond-il à la Cour. Bref, il était très jaloux.
La relation de ce jeune homme de trente-six ans avec sa victime, âgée de vingt-six ans, remonte à trois ans.
«Notre rencontre a eu lieu à la société qui m’a recruté comme coursier», raconte-t-il à la Cour.
Elle se chargeait de l’accueil des clients à la société lorsqu’il a commencé à y travailler. Tombé amoureux d’elle, il s’en est approché au point qu’ils ont fini par entretenir une relation amoureuse. Tout le personnel de la société en était au courant.
«Tout le monde savait que nous allions nous marier dès que nous serions prêts matériellement», poursuit-il.
En effet, sa bien-aimée était une jeune femme très active, sociable et pleine de joie. Tout le monde l’appréciait et s’approchait d’elle. Un comportement qui n’a jamais plu au jeune homme. A chaque fois, il lui reprochait d’être une femme trop vivante, qui parlait avec tout le monde. En effet, il était certain qu’elle l’aimait également, mais sa jalousie excessive a fini par l’emporter, ajoute-t-il sur un ton amer.
Le jour «J» était un samedi. N’ayant pas le moindre problème, puisqu’il demeurait tout seul, sans compagnon, elle passait la nuit de chaque samedi chez lui.
«Je lui ai expliqué que je ne supportais plus qu’elle engage des conversations avec les autres employés de la société sauf en ce qui concerne le travail, ni avec les gens sur Facebook», déclare-t-il.
Mais, sa réponse était choquante pour lui puisqu’elle lui a affirmé qu’il n’avait pas le droit de l’empêcher de parler aux autres personnes. Pire encore, elle lui a ajouté qu’elle était libre de parler avec qui elle veut.
«C’est le moment lors duquel je lui ai demandé de choisir entre moi et les autres», précise-t-il à la cour. Et sa réponse était encore plus choquante parce qu’elle lui a répondu qu’elle allait choisir les autres. Aussitôt, il l’a giflée avant de lui donner des coups de pied. Elle a fini par perdre connaissance. Il a essayé de l’aider à reprendre conscience. Mais en vain. Elle avait rendu l’âme. Il n’avait pas d’autre choix que d’aller se présenter devant la police et tout avouer.
Verdict : Pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, il a écopé de 10 ans de réclusion criminelle après avoir bénéficié des circonstances atténuantes.

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