Nancy Kissel, 45 ans, mère de trois enfants, avait été condamnée en septembre 2005 à la prison à vie pour le meurtre de son époux, banquier chez Merrill Lynch. La condamnation a été cassée en février 2010, la cour d’appel estimant que le premier procès n’avait pas permis de déterminer si le crime relevait du meurtre ou de la légitime défense. Cette fois-ci comme il y a cinq ans, elle plaide non coupable. Le procès devrait durer deux mois. Mme Kissel est accusée d’avoir servi un milkshake à la fraise additionné de sédatifs à son mari avant de le frapper à mort à la tête avec une statuette métallique, en 2003. Lors du premier procès, elle avait été reconnue coupable à l’unanimité des membres du jury d’avoir drogué puis tué son mari. L’avocat général David Perry a indiqué mardi aux neuf membres du jury que des traces d’anesthésiants avaient été retrouvées dans le sang de Robert Kissel et qu’il gisait le visage sur le sol lorsque les coups fatals lui ont été portés au crâne. «Il était sous l’influence des médicaments et n’avait donc pas la possibilité de se défendre », a-t-il souligné. L’accusée a ensuite roulé le corps dans un tapis, l’a laissé quelques jours dans la chambre occupée par le couple dans leur luxueux appartement, avant de demander à des ouvriers de le descendre dans une pièce de stockage au sous-sol de l’immeuble. Elle a également élaboré plusieurs mensonges pour expliquer son absence à son bureau, a ajouté l’avocat général. Munie de mandats de perquisition, la police avait retrouvé le corps, cinq jours après la disparition. Nancy Kissel a reconnu le meurtre mais assuré qu’elle avait agi en légitime défense, face à un mari alcoolique et drogué à la cocaïne, qui la violentait régulièrement.












