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Il a violé sa victime au hammam

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«Enfin, je suis libre», aurait pensé Mohamed en mettant ses pieds hors des murailles du centre pénitencier Sidi Moussa à El Jadida. Il y avait passé quelques mois pour avoir semé la terreur dans cette ville tant aimée par ses visiteurs. Il agressait surtout les femmes, ses proies favorites, en les délestant de leur argent et de tous ce qu’elles pouvaient portr sur elles. Et ce n’était pas la première fois que ce célibataire d’une trentaine d’années, sans profession, purgeait une peine d’emprisonnement, mais plutôt la énième, depuis qu’il a tourné le dos à l’école. Avait-il, cette fois-ci, l’intention de se repentir et d’abandonner le monde de la drogue et des délits ? Comptait-il se mettre sur le droit chemin ? En avait-il au moins l’envie ? Il l’ignorait, certainement. Mais ce qui l’importait, dès sa sortie de la prison d’El Jadida, c’était de retourner à sa ville et à son quartier natal.
Mohamed a vu le jour dans une baraque située aux Carrières Bouih, au quartier Hay Mohammedi, à Casablanca. Il ne l’a quitté qu’une fois pour purger des peines de prison ferme et perpétrer des délits et des crimes au point de devenir l’un des malfrats les plus recherchés par la PJ de Hay Mohammedi-Aïn Sebaâ. Pourquoi en est-il arrivé là ? Il était un malfrat notoire sans pitié qui n’hésitait pas à violenter ses victimes en les blessant par des armes blanches : couteau, rasoir ou barre en fer. Son dossier devenait de plus en plus lourd au fil des jours. Et à chaque fois, il arrivait à échapper à la souricière policière. Jusqu’au jour où les plaintes déposées contre lui ont atteint une vingtaine : vol simple, agression et viol avec défloration sous la menace de l’arme blanche. Ce dernier délit remonte à la fin de l’année 2005 quand il était sous l’effet de la drogue. Après avoir délesté quelques passants, il s’est caché dans un coin obscur du bidonville Bouih.
C’était la nuit, lorsqu’une fille mineure est sortie de chez elle avec des sceaux à la main. Elle comptait se rendre au bain maure, mais son mauvais sort l’a mise sur le chemin de Mohamed. Il l’a suivie quelques mètres avant de l’interpeller pour lui exprimer son désir. La jeune fille a tenté de le pousser calmement, mais en vain.
Il a insisté pour qu’elle l’accompagne. Mohamed l’a tenue par force et l’a conduit sous la menace d’un couteau. Il l’a poussée à entrer au bain maure qui était vide à ce moment-là, d’après ce qu’a déclaré la victime aux policiers, lors du dépôt de la plainte. Les femmes qui y travaillaient ont eu peur de réagir. La crainte de se voir asséner un coup de couteau les a immobilisées au point qu’elles n’ont même pas pu demander secours. Mohamed a déshabillé sa victime à l’intérieur d’une salle du bain maure et l’a violée sans pitié avant de prendre la fuite.
Accumulant les délits, Mohamed s’est rendu tristement célèbre pour celui, spectaculaire, qu’il a commis à l’intérieur de la mosquée de son quartier. A l’aube, il a décidé, avec la complicité de son ami, actuellement en état de fuite, d’agresser les fidèles qui se rendaient à la mosquée pour la prière d’Al Fajr. Une fois la prière terminée, alors que les fidèles s’apprêtaient à lire quelques versets du Coran, ils furent surpris par le duo qui leur intimait l’ordre de vider leurs poches.  N’ayant sur eux que quelques dirhams, le duo les a obligés à lui donner leurs vêtements avant de prendre la fuite pour regagner El Jadida.
«Enfin, je suis libre». Non, lui a répondu un élément de la police casablancaise qui s’est dépêchée sur les lieux pour l’arrêter. Sa liberté s’est évaporée sur la route qui le conduisait au commissariat de police, les mains menottées. Il a tout avoué avant d’être confié au procureur général près la Cour d’appel de Casablanca. La fin de sa cavale ?

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