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Il croit que sa femme le trompe, il la tue

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Comme un fou perturbé, qui semble avoir perdu les pédales, B. K. marchait rapidement tout en regardant à gauche et à droite. Ceux qui le connaissaient et l’ont croisé ne savent pas ce qui lui est arrivé pour ne pas répondre à leur salut . C’est comme s’il était au septième ciel et non pas sur terre. Tout d’un coup, il a croisé le «moqadem», représentant de l’autorité publique au douar Aït Haddou Oussaïd, dans la province de Khemisset. Deux pas de plus, B. K. s’est arrêté, a tourné la tête en arrière et a fixé le «moqadem» avec ses deux prunelles qui semblaient être comme des braises. Le «moqadem» continuait son chemin sans se rendre compte de B. K. Seulement, celui-ci l’a appelé à haute voix. Le «moqadem» s’est arrêté. Il a fixé, lui aussi B.K. comme s’il se demandait ce qu’il voulait de lui. B.K lui a demandé de s’approcher pour lui confier un secret. Un secret ? C’est le mot-clé qui peut éveiller la curiosité d’un «moqadem». Celui-ci s’est approché de lui. «Oui, quoi de neuf ?», lui a demandé le «moqadem » qui a ouvert les oreilles.
«Rien, sauf que j’ai tué ma femme, Amina», a-t-il répondu au «moqadem» sans ajouter autre mot et sans rester planté devant lui. Au contraire, il lui a tourné le dos et a repris son chemin comme s’il ne lui avait rien révélé. Le «moqadem» est resté bouche bée sans savoir quoi faire. Le suivre comme son ombre pour connaître sa destination ? L’arrêter sans le laisser partir loin du douar? Il a décidé enfin de le laisser partir, mais il a alerté son supérieur, le caïd. Quand le caïd a répondu à son appel, il lui a confié ce que lui a révélé B. K. Pas moins d’une vingtaine de minutes, les éléments de la Gendarmerie royale de la région sont arrivés au douar. Ils sont entrés au domicile de B. K. qui était ouvert. Qui était à l’intérieur? Ses trois fils qui entouraient le cadavre de leur mère gisant dans une mare de sang ! C’était horrible, un crime qui dépasse l’imagination surtout qu’il a été commis devant les yeux des trois enfants. Le constat effectué par les enquêteurs a révélé que le cadavre avait été criblé d’une dizaine de coups d’une arme tranchante. Après, le cadavre a été évacué vers la morgue de l’hôpital régional pour y être autopsié. Tout le monde était sûr, en conséquence, que B.K. a bel et bien tué sa femme. Mais pourquoi ? La réponse à cette question nécessite son arrestation. Où est-il ? Les investigations ont été engagées pour son arrestation. Mais, en vain. Il fallait attendre le lendemain matin pour qu’il se présente de son plein gré devant les gendarmes.
«C’est moi qui l’ai tuée», a-t-il avoué. Comme dans la majorité des crimes conjugaux, le mobile de son crime était le doute. Il doutait de ses comportements. Il croyait qu’elle le trompait avec trois jeunes hommes qu’il a nommés enquêteurs. «Elle disposait quotidiennement d’argent que je ne lui ai pas donné. Qui lui en a donné?», s’est-il interrogé devant les enquêteurs tout en précisant aux enquêteurs que l’idée de se venger lui hantait l’esprit depuis quelques jours. Il a été traduit devant la Cour d’appel de Salé poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Devant le procureur du Roi, il a avoué être passé à l’acte sans penser au sort de ses trois enfants.

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