Elle précise qu’elle était chez elle quand la porte de sa chambre s’est ouverte pour que le jeune se jette sur elle tout en lui demandant de se calmer.
Il nie catégoriquement. Il déclare n’avoir jamais touché la plaignante. Il l’accuse d’avoir l’intention de le jeter en la prison pour la simple raison qu’il n’a pas daigné répondre à ses avances.
Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Hicham se tient au box des accusés, poursuivi en état d’arrestation pour viol. Âgé de vingt-deux ans, il nie catégoriquement la charge retenue contre lui. La victime n’est que sa voisine, une mère de famille, âgée de quarante-deux ans, qui occupe seule une chambre depuis sa répudiation. Ses deux enfants, âgés de dix-neuf et vingt-trois ans, ont été pris en charge par son ex-mari. Au même domicile où elle demeure et au même étage, le mis en cause occupe, en compagnie de sa famille, deux chambres. Il insiste, devant la Cour, sur le fait que cette mère de famille le harcelait souvent en lui faisant signe pour l’inciter à entrer chez elle. Il ajoute qu’elle lui a demandé, il y a quelques mois, de la rejoindre dans sa chambre pour coucher ensemble.
N’admettant pas ces accusations, la victime se révolte carrément et affirme à la Cour que tous les voisins ont entendu ses cris quand elle demandait secours. Elle précise qu’elle était chez elle quand la porte de sa chambre s’est ouverte pour que le jeune se jette sur elle tout en lui demandant de se calmer. Au départ, elle n’a pas essayé de demander secours et lui a cédé surtout qu’il était armé d’un couteau. Mais, elle a fini par crier quand il décida de la sodomiser.
Effectivement, ses deux voisins qui occupent des chambres dans un autre étage du domicile témoignent devant la Cour avoir entendu des cris de la victime, d’être intervenus quand ils ont vu le violeur sortir de chez elle en courant.
Verdict : Jugé coupable pour viol, le mis en cause écope de trois ans de prison ferme.