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Il égorge son enfant comme un mouton

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Deux ans de mariage étaient suffisants pour que ce couple passe de l’amour et la mise au monde d’un enfant à l’hostilité et à un infanticide. Évidemment dans ce genre de situation la première victime sont les enfants, mais cette fois-ci d’une façon horrible.

Bien que rien ne justifie un meurtre, la question de savoir pour quel mobile ce père de famille a commis un infanticide, dans la région de Bir Rami, à Kénitra, reste légitime. Une semaine est déjà passée sans que les enquêteurs de la police judiciaire n’arrivent à déterminer le motif de ce crime ignoble. En effet, ce peintre en bâtiment, qui jouissait d’une bonne réputation, a tué son unique bébé d’un an et demi en l’égorgeant comme un mouton. Introverti, comme en témoignent ses voisins, il n’a révélé de détails sur son acte criminel ni aux enquêteurs ni au parquet général près la Cour d’appel de Kénitra devant lequel il a comparu, le samedi 25 mars, en état d’arrestation. Il s’est contenté d’avouer son crime, ni plus, ni moins. Ce sont son épouse, ses proches et ses voisins qui ont révélé aux enquêteurs plus d’informations sur lui.
En effet, sa relation avec son épouse, femme de ménage, remonte à deux ans, à l’été 2021, lorsqu’ils se sont rencontrés par un pur hasard avant de se familiariser et décider de se marier. Ils ont rapidement convolé en justes noces et il l’a rejointe au domicile qu’elle louait. Tout allait bien entre les deux époux et cette relation parfaite va être couronnée par la naissance d’un enfant. Seulement, tout a changé une année plus tard. Ce mari est devenu agressif envers son épouse. D’ailleurs en octobre 2022, elle a porté plainte contre lui pour coups et blessures. Tabassée violemment, une blessure au niveau de son œil gauche a nécessité six points de suture. Depuis, elle a commencé à prendre ses précautions avec lui avant de lui demander, la nuit du mardi 21 mars, de se séparer, au moins provisoirement. Il a accepté à condition toutefois qu’elle retire sa plainte. Mais, il n’a pas fermé l’œil de la nuit, il entrait et sortait de sa chambre de nuit ou allait aux toilettes. Plus bizarre encore, il a commencé, vers l’aube, à jouer avec les jouets de son enfant avant de plonger dans un profond sommeil. Deux heures plus tard, il s’est réveillé pour aller à son travail. Lorsque 15 h a sonné, il a téléphoné à son épouse et lui a demandé ce dont elle avait besoin comme marchandises. En rentrant chez lui, il a accompli la prière d’Addohr. C’est à ce moment que son épouse l’a informé qu’elle va se rendre chez sa famille étant donné qu’elle ne pouvait plus vivre en sa compagnie sous le même toit. Encore une fois, il n’a formulé aucune objection.
Aussitôt, elle est montée sur la terrasse pour récupérer les effets vestimentaires qu’elle a fait sécher au soleil. En descendant, elle remarque la porte de la cuisine verrouillée. Elle frappe, son mari l’ouvre et lui lance : «Tu t’es calmée maintenant?» avant de se diriger vers la porte de la maison. Et son bébé ? Il vient de tomber par terre devant ses regards, le sang coulait de son cou. Son père l’a égorgé avant de partir. Le même jour, il a été arrêté alors qu’il était en route pour Rabat.

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