Devant les regards de son enfant de 3 ans, au moment où ses deux autres enfants étaient à l’école, il a étouffé son épouse avec ses longs cheveux avant d’aller se jeter sous le train. Il n’a laissé aucun indice expliquant son crime doublé de suicide.
Ils se sont mariés, il y a plus de douze ans. Leur foyer conjugal a été égayé par la naissance de trois enfants. L’aîné est à son onzième année, suivi du cadet qui est à son huitième printemps et enfin le benjamin, âgé de trois ans, tous ont vu le jour à Khenifra, la ville de laquelle leurs parents également descendent. En effet, il s’agissait d’une famille exemplaire. Un père de famille, journalier de son état, qui déployait tous ses efforts pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de ses trois enfants et une épouse qui veillait sur son foyer conjugal et prenait soin de ses enfants. Et sans aucun doute, à l’instar de toutes les familles, leur foyer conjugal n’était pas épargné par les conflits.
En effet, il y a plus de deux mois que ce père de famille s’est vu obligé de quitter sa ville natale pour chercher son gagne-pain ailleurs. Sa destination était Meknès, la ville où il devait être recruté dans une unité industrielle de câblage. Arrivé avec sa femme et ses enfants à la capitale ismaélite, il a loué une demeure au quartier Bougarâa. Il a rejoint l’unité industrielle de câblage et est arrivé à inscrire ses deux enfants dans une école publique pour poursuivre leurs études au primaire.
Donc tout allait bien, jusqu’à ce samedi 4 novembre. Des cris de l’épouse provenant de l’intérieur du domicile ont attiré l’attention des voisins qui pour autant ne sont pas allés aux nouvelles. Peu après, le volume du poste est devenu plus haut. Tout à coup, ce père de famille ouvre rapidement la porte de son domicile avant de sortir et quitter les lieux en se précipitant. Se doutant que quelque chose de grave est arrivé, les voisins se décident enfin à alerter la police. A la suite des instructions du procureur du Roi, les limiers de la PJ de la ville de Meknès se dépêchent sur les lieux et accèdent au domicile. Les soupçons des voisins étaient fondés : ils découvrent l’épouse, corps sans vie, son enfant de trois ans sanglotant à ses côtés. Ses deux autres enfants étaient à l’école.
L’enquête policière a révélé que le mari, pour des raisons indéterminées pour le moment, a étouffé à mort son épouse par ses longs cheveux avant d’aller vers le pont Ouislane, reliant quartier Al Bassatine et boulevard des FAR et installé au-dessous du chemin de fer. Quand il a aperçu le train passer sous le pont il s’est jeté, se donnat la mort.
