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Il refuse de lui donner sa part du butin, il le tue

© D.R

«La vie m’a trompé». Une phrase qui a bouleversé l’assistance et l’a plongée dans un silence de mort. Le président de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca lui a permis de s’exprimer librement.

«Ma mère m’a abandonné dès ma naissance et j’ai été adopté par cette femme qui se trouve parmi le public», déclare ce jeune homme de vingt-et un ans, sans profession, qui est poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, vol qualifié et consommation de drogue.

«J’ai toujours pensé à mes parents biologiques», ajoute-t-il au fil de ses déclarations.
En fait, rien ne justifie un crime, qu’il soit sans famille ou sans travail. C’est du moins ce que lui a expliqué le président de la Cour qui lui a signalé, selon ses déclarations consignées dans le procès de son audition, qu’il a été traité convenablement par sa famille adoptive qui l’a considéré comme son propre enfant.

Selon le procès-verbal, ce jeune a quitté les bancs de l’école en troisième année d’enseignement fondamental. Il ne voulait apprendre aucun métier. Il passait son temps dans un coin du quartier, en compagnie d’autres jeunes, à fumer du haschich, à chercher des filles avec lesquelles ils devaient passer du temps, à s’enivrer et bavarder. Après quoi, il a rejoint une bande de malfaiteurs.

Arrêté alors qu’il n’avait que dix-huit ans, il a purgé une peine d’un an de prison ferme pour complicité de vol qualifié. Quand il a quitté la prison, sa mère adoptive ne l’a pas rejeté. Au contraire, elle l’a accueilli chaleureusement tout en essayant de l’aider à faire du commerce. Mais en vain. Il a rejoint encore ses amis dont la plupart étaient des repris de justice. Et il a commencé à participer aux agressions à l’arme blanche.

Un jour, son ami, malfaiteur lui aussi, âgé de vingt-quatre ans, s’est abstenu de lui remettre une part du butin, à savoir une somme de 1.200 DH et un téléphone portable, qu’ils ont arraché à une jeune femme. De l’échange d’injures à l’usage des coups de main, l’on en est vite passé aux couteaux pour se terminer avec un coup au niveau de la poitrine de la victime qui a rendu l’âme.
Verdict : 15 ans de réclusion criminelle.

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