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Il se faisait passer pour un MRE pour arnaquer les rêveurs d’Eldorado

Il n’est qu’à son trente et unième printemps. Et pourtant, son casier judiciaire n’est plus vierge. Sur le dos, il a déjà quatre antécédents judiciaires. Quand il a été arrêté la première fois, il n’avait que dix-huit ans. Et il a purgé une peine de dix-huit mois de prison ferme pour complicité au vol qualifié, consommation de drogue, coups et blessures. La deuxième lui a coûté deux ans de prison ferme pour les mêmes motifs. Lors de la troisième fois, il a été arrêté pour vol simple et consommation de la drogue et il a écopé d’un an de prison ferme. Et la quatrième fois, il a été arrêté pour avoir filouté plusieurs victimes en se faisant passer pour un Marocain résidant à l’étranger. Cette fois-ci il a purgé une peine de deux ans de prison ferme. Quand il a été relâché, il n’a pas renoncé à mettre les victimes dans ses filets. «Je n’avais pas d’autres choses à faire», a-t-il répondu au président du tribunal quand il l’a interrogé sur les raisons qui l’empêchaient de recourir à un emploi digne.
Nous sommes à la chambre correctionnelle près le Tribunal de première instance de Casablanca. Ce jeune homme, célibataire, sans profession, ayant un niveau scolaire primaire, se tenait au box des accusés. «C’est en prison qu’un détenu m’a encouragé à s’adonner à l’escroquerie», a-t-il affirmé au tribunal. Pourquoi ? Le détenu qui purgeait également une peine d’emprisonnement pour escroquerie lui a expliqué qu’il pouvait facilement filouter les victimes surtout en leur promettant monts et merveilles à travers un emploi en Europe. «Soigner l’apparence ainsi que quelques mots en français. C’était le plus important du jeu», a-t-il balbutié en répondant à une question du tribunal. Le détenu lui a tout appris avant de commencer le «boulot». Ce jeune repris de justice a commencé à s’attabler dans des cafés qu’il n’a jamais fréquentés, là où personne ne le connaît. Il a même changé les cafés qu’il fréquentait avant sa dernière arrestation. Et il a repris le «travail». «C’est mon frère qui m’a permis de le rencontrer », a affirmé l’une des victimes qui a prêté serment devant le tribunal. Une victime qui a perdu trente mille dirhams pour un rêve qui s’est évaporé suite à une fausse promesse. «Quand je l’ai rencontré, il m’a promis d’avoir un contrat de travail pour aller en Hollande. Il m’a affirmé qu’il y avait passé cinq ans. Il m’a demandé de lui procurer une somme de soixante-dix mille dirhams. Je lui ai donné les trente mille», a attesté la victime au tribunal. Seulement l’escroc n’a plus donné signe de vie. Dans ses filets, il a mis d’autres victimes dont quatre ont présenté leurs témoignages devant le tribunal. Pour l’un, l’escroc a soutiré une somme de quarante mille dirhams contre une promesse de l’aider à émigrer vers l’Angleterre. Pour le deuxième, il a promis de lui préparer un contrat de travail pour les Emirats Arabes Unis et ce contre une somme de cent mille dirhams. Celui-ci lui a versé un acompte de cinquante mille dirhams. La troisième victime lui a donné une somme de vingt mille dirhams contre la promesse de l’aider à partir vers l’Espagne. Et la quatrième lui a donné une somme de trente mille pour émigrer en France. Malheureusement, l’escroc n’a pas tenu ses promesses. Ils ont déposé des plaintes contre lui. Les enquêteurs de la police judiciaire l’ont identifié et arrêté. Il a tout avoué. Un aveu et une récidive qui lui ont coûté trois ans de prison ferme.

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