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Il se fait passer pour un Fkih et viole ses clientes

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Il porte une djellaba blanche, des babouches jaunes et continue de jouer son rôle de fkih devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat.  En fait, ce n’est qu’un escroc qui profitait des fausses croyances de ses victimes.

A l’origine de l’affaire, deux femmes qui se sont présentées devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Khemisset pour porter plainte contre un jeune charlatan demeurant au quartier Rachad, à Tiflet. Toutes les deux l’accusent de les avoir envoûtées par la sorcellerie et l’hypnose avant d’abuser d’elles sexuellement.
Dans sa plainte, la première femme déclare souffrir, depuis huit mois, de troubles psychiques. Plutôt que de recourir à un psychiatre, elle a préféré consulter ce fkih, très connu dans la région, qui lui prescrit alors des séances hebdomadaires de sorcellerie afin de l’exorciser. Chaque «consultation» lui coûte entre 150 et 200 dirhams.

Mais au fil du temps, elle se rend compte que son état psychique ne s’améliore pas. De plus, elle a aussi remarqué qu’elle perdait, de temps en temps, connaissance. Dans sa plainte, elle affirme aussi que le fkih aurait abusé d’elle sexuellement lors de ses évanouissements, causés, selon elle, par l’hypnose. Du côté de la seconde plaignante, le témoignage est quasi identique

Des instructions sont alors données pour procéder à l’arrestation du charlatan. Epinglé par les limiers de la ville de Tiflet, il est alors soumis aux interrogatoires et passe aux aveux. Il reconnaît avoir abusé sexuellement des femmes les plus belles et ce après les avoir soumises à des séances d’hypnose. Après quoi, le charlatan a été traduit devant la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Khemisset. Se jugeant incompétent pour traiter cette affaire criminelle, le procureur du Roi a remis le dossier au parquet général près la Cour d’appel de Rabat qui a décidé de poursuivre l’homme pour attentat à la pudeur et escroquerie. Bien qu’il ait nié, devant la Cour, de n’avoir jamais abusé sexuellement de l’une de ses victimes, les trois juges de la chambre criminelle l’ont condamné à trois ans de prison ferme.

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