Il se suicide après que l’amant de sa femme a été relâché

Père de cinq enfants, ce quadragénaire n’a jamais imaginé que sa femme le trompe après dix-huit ans de mariage et la venue au monde de cinq enfants. Pire encore, l’amant de son épouse, également marié, a été relâché après le désistement de sa femme. Le coup était trop dur.

Demeurant à Sidi Bouzid, un village côtier qui se situe à une quinzaine de kilomètres au sud de la ville d’El Jadida, ce quadragénaire n’a jamais pensé un instant que son épouse soit infidèle. Pour quelle raison son épouse depuis dix-huit ans et avec laquelle il a cinq enfants s’est-elle jetée dans les bras d’un autre ? Une question qui n’a pas arrêté de tarauder son esprit.
Durant toutes ces années de vie conjugale, il ne lui a jamais permis de travailler. Elle se chargeait uniquement du foyer et de leurs enfants. Alors que lui, il sortait de chez lui chaque matin pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa petite famille qui a grandi après la naissance de ses cinq enfants.

Il ne revenait parfois que le soir et parfois il s’abstenait plusieurs jours. Dernièrement, à chaque fois qu’il retournait chez lui, il apprenait qu’ils ont été maltraités par leur mère plus au moins sauvagement. Pour quelle raison ? Les enfants ont gardé le silence. Quand il a demandé à sa femme pourquoi elle se comportait de la sorte, elle lui répondait tout aussi agressivement qu’il ne s’agit pas de son affaire parce qu’il ne passe pas toute la journée avec eux. Pire encore, au fil des jours, elle a commencé à lui demander de la répudier. A ce point-là ? se dit-il. Et ces cinq pauvres enfants, qui va prendre soin d’eux ? Peu importe pour elle. La preuve est qu’elle a fini par quitter le foyer conjugal et ses enfants pour regagner son foyer parental. Ne supportant pas le changement de ses comportements envers leurs enfants et lui, il a décidé de porter plainte contre elle l’accusant de torture sur ses enfants, tous mineurs.

Une enquête a été ouverte par les éléments de la gendarmerie royale de Sidi Bouzid. Ils ont interrogé l’un de ses enfants. Celui-ci leur a confirmé que leur mère les brutalisait à chaque fois que leur père était absent. Mais, pour quelle raison ? Après une brève hésitation, l’enfant a craché le morceau. Il a affirmé qu’elle le maltraitait à chaque fois qu’il la surprenait en pleine conversation téléphonique avec un homme. Il ajoute qu’il entendait sa mère exprimer son amour. Via WhatsApp, elle lui dansait toute nue, ajoute-t-il devant les enquêteurs de la gendarmerie royale tout en révélant l’identité de cet homme, leur voisin du quartier, agent immobilier de son état, qui semble être l’amant de leur mère. Il est également marié et père de famille.

Les enquêteurs de la gendarmerie royale de Sidi Bouzid se sont mobilisés pour arrêter aussi bien l’épouse que son amant et les maintenir en garde à vue. Tous les deux ont avoué avoir entretenu une relation d’adultère. Traduits en état d’arrestation devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance d’El Jadida, ce dernier a gardé l’épouse en détention préventive alors qu’il a relâché son amant à la suite du désistement de son épouse. Car, l’article 491 du code pénal stipule que : «Est puni de l’emprisonnement d’un à deux ans toute personne mariée convaincue d’adultère…». Toutefois l’article suivant du code pénal, 492, précise que : «Le retrait de la plainte par le conjoint offensé met fin aux poursuites exercées contre son conjoint pour adultère.

Le retrait survenu postérieurement à une condamnation devenue irrévocable arrête les effets de cette condamnation à l’égard du conjoint condamné. Le retrait de la plainte ne profite jamais à la personne complice du conjoint adultère».
Le plaignant n’imaginait pas une telle issue. Comment allait-il réagir lorsqu’il croiserait l’amant de sa femme au quartier? Le tuer ? Non, s’est-il rétracté. Finalement il a décidé de mettre fin à son calvaire en se donnant la mort. Effectivement il a ingurgité de l’insecticide.