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Il tue sa bien-aimée à Moulay Bousselham et se livre à la police de Tétouan

© D.R

Nous sommes à Tétouan, le mardi 11 juin, au début de l’après-midi. Ce jeune trentenaire traîne ses pas.

Destination : le commissariat de police. Certes, il a longtemps hésité à franchir le pas. Mais ces derniers jours le fardeau est devenu trop lourd. Il n’arrivait plus à fermer l’œil. Il a enfin compris qu’il devait libérer sa conscience. En arrivant au commissariat, il se plante devant son entrée, dans une ultime hésitation. Puis il demande au planton le bureau du chef. «Vous voulez déposer une plainte ?» lui demande le policier «Non, j’ai commis un meurtre», balbutie-t-il. Le policier écarquille des yeux avant de rentrer au bureau de son chef. Il en sort rapidement pour menotter le jeune homme et le conduire devant le chef qui le sollicite de lui raconter toute l’histoire.

Originaire de la région de Moulay Bousselham, située à soixante-quinze kilomètres de la ville de Kénitra, ce jeune homme a fait la connaissance d’une jeune fille qui est tombée éperdument amoureuse de lui. Rêvant qu’il soit son époux elle ne s’abstenait pas de partager avec lui le même lit, ne prenant même pas ses précautions. Et ce qui devait arriver arriva. Elle s’est vite retrouvée enceinte. Loin de s’affoler elle a sollicité son bien-aimé de la demander en mariage. Les désillusions n’allaient que commencer pour elle. Il refuse de l’épouser et encore moins de reconnaître le bébé prétextant qu’il ne dispose pas des moyens de fonder un foyer conjugal tout en lui demandant de recourir à l’avortement. Elle rejette à son tour ses propositions. A chaque fois, ils se rencontraient pour arriver à un terrain d’entente. Mais en vain. Ce samedi 8 juin elle lui téléphone pour lui demander de se rencontrer dans la forêt de Moulay Bousselham et connaître son dernier mot. La rencontre a eu lieu. Chacun campe sur sa position. Elle ne jure que par le mariage alors que lui ne veut que l’avortement. C’est ainsi qu’ils commencent à s’échanger les accusations. Elle lui dit d’avoir trompé sa confiance et vouloir l’abandonner à son propre sort après avoir profité de son corps alors qu’il lui reproche de n’avoir pas pris, intentionnellement, ses précautions pour l’obliger à l’épouser. La tension monte d’un cran et c’est le jeune homme qui perd le contrôle de ses nerfs. En un clin d’œil, il saisit un couteau qu’il dissimulait sous ses vêtements. Elle le supplie de se calmer. Mais, déchaîné, il lui assène plusieurs coups de couteau. Dès qu’il se rend compte qu’elle n’est plus en vie il traîne son cadavre vers un coin de la forêt loin des regards pour le dissimuler. Puis il rebrousse chemin chez lui pour amasser quelques affaires avant d’aller prendre un autocar à destination de Tétouan. Tout au long des quarante-huit heures suivantes, il erre dans la ville de Tétouan pour finir par téléphoner à un proche. Il lui  raconte l’histoire.

«Ce membre de ma famille m’a demandé de me présenter à la police», confie le jeune homme au chef de la brigade policière qui l’écoute attentivement.

Le jeune homme a été maintenu en garde à vue, mardi 11 juin, avant qu’il soit remis aux éléments de la gendarmerie royale de la région de Moulay Bousselham. A ces derniers, il confie qu’il n’a pas pu dormir durant quatre jours avant de se présenter devant la police de Tétouan.

Vendredi 14 juin, il a été traduit devant la justice.

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