Nous sommes le matin du mercredi 29 juin. Le cadavre d’un être humain dissimulé dans un grand sachet en plastique noir a été découvert dans un coin du lotissement Hamza, au quartier Aïn Chok, à Casablanca.
Alertés, les éléments de la police judiciaire relevant du district de police d’Aïn Chok, épaulés de leurs collègues de l’arrondissement de police Al Ousra, se sont dépêchés sur les lieux pour effectuer les premiers éléments du constat d’usage. Les lemiers de la police technique et scientifique les ont rejoints quelques minutes plus tard. Tout ce beau monde a entamé le travail susceptible de révéler toutes les traces permettant de faire avancer l’enquête policière. Le travail de fourmi qu’ils ont effectué leur a permis d’identifier la victime qui semble être une jeune de vingtquatre ans, divorcée, demeurant dans la région de Médiouna.
Quant à l’autopsie, elle a révélé que la défunte a trouvé la mort suite à une hémorragie interne causée par une blessure au niveau de la tête. Le médecin légiste a également souligné dans son rapport d’autopsie qu’il a remis au parquet général près la Cour d’appel de Casablanca que la défunte était en début de grossesse. Autrement dit, elle entretenait une relation sexuelle avec un amant. Et c’est évidemment par là que l’enquête a commencé. Les éléments de la police judiciaire se sont dépêchés sur la région de Médiouna pour rencontrer la famille de la défunte. Ils l’ont interrogée sur ses relations, ses amies et ses rencontres. La famille a révélé qu’après le divorce, la jeune fille a entretenu une relation amoureuse avec un employé dans une teinturerie située au boulevard Tah, à Aïn Chok. Les flics n’ont pas perdu de temps. Jeudi 1er juillet, ils ont débarqué chez lui à la teinturerie.
Est-il le meurtrier ? Il s’est disculpé catégoriquement. Mais cela ne les a pas découragés pour autant. Leurs efforts vont bientôt être récompensés. En effet, pas moins de quelques heures plus tard, ils ont mis la main sur une preuve incontestable. Une caméra de surveillance installée dans un commerce voisin l’a enregistré au moment où il est sorti, en compagnie de deux personnes dont une jeune fille, de la teinturerie.
Tous les trois portaient le grand sac en plastique noir à l’intérieur duquel il y avait le cadavre de la défunte. Le mis en cause était obligé de tout déballer. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il entretenait une relation avec la défunte qui est tombée dernièrement enceinte. En cherchant une solution, alors qu’ils étaient, ce mardi 28 juin, tous les deux en haut de la teinturerie, il s’est énervé au point qu’il l’a poussée violemment. Du haut d’une échelle, elle s’est renversée pour tomber par terre corps sans âme. Il a dissimulé le cadavre pour faire appel à deux amis dont une jeune fille. Tous les trois ont mis le cadavre dans un sachet en plastique noir pour le jeter près du lotissement Hamza. Dimanche, les trois mis en cause ont été traduits devant le parquet général près la Cour d’appel de la capitale économique.