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Il tue sa maîtresse et brûle son cadavre

© D.R

Les empreintes digitales des trois doigts qui n’ont pas été altérés par le feu qui a calciné tout le corps d’une jeune fille à Taourirt (cf. notre édition du lundi 26 décembre) ont donné leur fruit. Puisque la victime dispose de sa Carte d’identité nationale, il a été facile de l’identifier par les enquêteurs de la PJ de la capitale de l’Oriental. Il s’agit de Zoubida, vingt-six ans, native de Guercif. C’est dans cette ville que les policiers se déplacent pour rencontrer sa famille. Ses parents leur montrent un album de photos. Les enquêteurs le feuillettent, remarquent la jeune fille en compagnie d’un homme. C’est Bedri, son amant depuis sept ans, un repris de justice de quarante-quatre ans, divorcé, père d’un enfant, demeurant au quartier Al Malâab, à Taourirt, qui a déjà purgé une peine de trois ans de prison ferme pour coups et blessures ayant entraîné une infirmité perpétuelle. Il n’y avait pas de temps à perdre, ils retournent, ce jeudi 22 décembre, à Taourirt. Bedri est dans son kiosque situé au boulevard du Maghreb Arabe, ils le menottent et le conduisent au commissariat. Rapidement, il passe aux aveux. C’était lui l’auteur du crime. Mais quel en est le mobile ?  Nous sommes la nuit du samedi au dimanche, du 17 au 18 décembre, Zoubida et Bedri profitent de leurs «bons» moments. Chez lui, ils boivent, fument, bavardent, rigolent, mais les têtes commencent à tourner. Tout d’un coup, Zoubida lui reproche de l’avoir trompée avec d’autres filles. Pour la faire taire, il lui donne un coup de poing. Tout de suite, elle se lève, rentre à la cuisine et retourne avec un couteau à la main. Elle le touche à la joue gauche. Le sang coule. Il la pousse violemment qu’elle tombe par terre. Il tient sa tête et la cogne à maintes reprises contre le mur. Elle perd connaissance. Bedri continue à s’enivrer puis plonge dans un profond sommeil. Le lendemain dimanche, il se réveille et essaie de réveiller sa maîtresse. Malheureusement, ce n’était qu’un corps sans âme qui gisait sur le lit. Bref, il se retrouve encore une fois dans le pétrin. La nuit du dimanche au lundi, du 18 au 19 décembre, il décide de se débarrasser du corps. Dès le matin, il passe à l’acte. Il met le cadavre dans un sac en jute. À bord de son scooter, il le transporte jusqu’à côté du cimetière Arrahma. Il jette le sachet renfermant le cadavre. Il l’asperge d’essence qu’il avait achetée auparavant, il y met le feu et retourne chez lui comme si de rien n’était. 
Vendredi 23 décembre, il est conduit à son domicile pour la reconstitution du crime.

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