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Il tue son ami, mais il est jugé Irresponsable de son crime

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Sans équivoque, il avoue son crime. Il n’y va pas par quatre chemins pour dire la vérité. Il est clair et catégorique.
Nous sommes à El Jadida, au box des accusés, à la salle d’audience de la Chambre criminelle près la Cour d’appel, il se tient droit, sans adresser de regard vers l’assistance. Calmement, il raconte toute l’histoire, affirmant : «Je ne sais pas comment j’ai pu en arriver là, à commettre un crime». Bref, il a tué son ami. Un meurtre qui remonte à plus de dix-huit mois. Il l’a commis dans un champ au douar Lahmamsa.
Dans le procès-verbal, les enquêteurs de la gendarmerie royale d’El Jadida ont consigné qu’ils avaient été alertés, vers 16h00, sur un crime commis au douar en question en vue d’effectuer un constat d’usage et de diligenter une enquête. Les limiers ont appris que la victime, M.K. un jeune célibataire, avait rejoint le mis en cause qui travaillait encore dans le champ. Ce dernier a pris une pause pour s’offrir une dose de kif à l’aide du fameux «sebsi»,  une pipe en bois purement marocaine, d’une longue taille et fine, avec à l’extrémité, une petite cuve en terre cuite «chkaf». Il fumait tout en conversant. Tout d’un coup, M.K. a changé de sujet: «Ta femme est très belle», a-t-il dit à son ami qui est resté bouche bée. «Elle a une belle taille», lui a-t-il ajouté sans vergogne. «Vraiment, tu ne la mérites pas», lui a-t-il précisé. «C’est moi qui la mérite», a-t-il conclu en souriant. Hors de lui, le mis en cause qui n’a fait qu’écouter, s’est emparé d’une faucille pour lui asséner des coups mortels avant de partir sans savoir où.
«J’ai perdu la tête quand il s’est mis à parler de ma femme», a répondu le mis en cause devant les trois magistrats de la Cour. Son dossier renfermait des documents signés par un psychiatre attestant qu’il était psychiquement malade. L’enquête de la gendarmerie royale a révélé qu’il était sous traitement chez un psychiatre à Casablanca.
Après avoir écouté le mis en cause, le représentant du ministère public, l’avocat de la partie civile et celui du mis en cause, ainsi que les derniers propos de ce dernier, la Cour a mis l’affaire en délibérations.
Verdict : Le mis en cause est jugé irresponsable au moment du crime puisqu’il était dans un état de trouble mental, mais il doit être remis aux spécialistes d’un hôpital psychiatrique.

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