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Il tue son épouse… 20 ans de réclusion criminelle

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Amoureux depuis leur adolescence, ce couple casablancais n’a pas cru que quelques conversations entre l’épouse et son cousin peuvent briser leur relation amoureuse et conjugale et se terminer dans une mare de sang.

Il l’aimait follement. C’est du moins ce que disaient ses voisins qui sont venus assister à son procès à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.Mais, la jalousie, lorsqu’elle devient maladive, peut être destructrice.
Il était encore lycéen lorsqu’il est tombé amoureux d’elle, a-t-il expliqué à la Cour lorsque le président lui a demandé s’il s’est souvenu de la période de leur rencontre.
Âgé de trente-et-un ans, il était poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Seulement, il a rejeté devant la Cour l’hypothèse d’avoir préparé son crime, ni d’avoir pensé un moment de le commettre.
Il y a six ans qu’ils ont convolé en justes noces. Il avait vingt-cinq ans et elle en avait vingt-et-un.Tous les deux employés de leur état, ils gagnaient dignement leur vie. Dès le départ de leur vie conjugale, ils ont loué un domicile pour vivre tranquillement loin de leurs familles. Deux ans plus tard, elle a mis au monde leur unique enfant, âgé actuellement de quatre ans et demi. En fait, leur vie conjugale était plus ou moins exemplaire. Seulement, personne ne savait ce qui la brumait au fil des jours jusqu’au jour à elle a pris dans ses bras son enfant et a quitté le foyer conjugal pour se rendre chez ses parents. Pour quelle raison?
La mère de la défunte qui a été convoquée par la Cour pour présenter son témoignage a affirmé que sa fille ne lui a rien raconté avant qu’elle ne retourne au foyer parental. Cette mère en deuil depuis dix mois a affirmé à la Cour que sa fille lui a révélé que son mari a commencé à douter de ses comportements depuis qu’elle l’a trouvé en pleine conversation avec son cousin sur l’application WhatsApp. Toutefois, le mis en cause a précisé, devant les trois magistrats de la Cour et le représentant du ministère public, qu’il a découvert que le cousin demandait à la défunte si elle se souvenait de ses beaux sentiments. Une conversation qui lui a mis la puce à l’oreille, bien qu’elle lui ait expliqué qu’ils ne se contentaient que de se souvenir de leur enfance ni plus ni moins tout en se moquant de leur innocence enfantine.
Depuis, leur relation conjugale n’est plus ce qu’elle était auparavant. Elle est arrivée à le convaincre qu’il n’y avait rien entre eux. La jalousie a commencé à lui ronger le cœur. Et la goutte qui a fait déborder le vase n’est autre qu’une embrassade lorsque les deux cousins se sont rencontrés chez sa belle-famille. Il n’a pas pu le voir embrasser sa femme. En retournant chez lui, il lui a reproché d’avoir permis à son cousin de l’embrasser. Et une dispute a éclaté entre eux. C’est le jour où elle est retournée chez ses parents. Mais, quelques jours plus tard, il l’a rejointe pour la solliciter de retourner chez elle. Certes, ils ont passé une semaine calme, mais un calme qui précède la tempête. C’est ce qui est arrivé quand le cousin a téléphoné à sa cousine. Une simple conversation de quelques secondes était suffisante pour que le mari a saisisse une lampe veilleuse en bois et sans qu’il lui demande explication, il lui a assène plusieurs coups à la tête pour se retrouver enfin devant un corps sans vie. Bref, elle a poussé ses derniers soupirs. Il a téléphoné à son frère qui a alerté la police qui l’a arrêté.
Après l’examen de son affaire, la Cour l’a condamné à vingt ans de réclusion criminelle.

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