Faits-Divers

Il tue son épouse qui refuse de coucher avec lui

Certes, ce couple a un enfant de quatre ans. Mais leur relation s’est détériorée au fil des jours au point que l’épouse ne voulait plus coucher avec son mari, un comportement inadmissible et suspect aux yeux de l’époux.

Deux détenus l’épaulent et le conduisent à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Il a eu une fracture à la jambe gauche après avoir tenté de se suicider en se jetant de la fenêtre de son appartement situé au deuxième étage.
«Je n’avais pas l’intention de m’enfuir, mais je ne savais pas ce que je devais faire lorsque j’ai remarqué que ma femme n’était plus en vie», a affirmé ce jeune homme, âgé de trente-et-un ans, qui était employé avant son arrestation.
Père d’un enfant, âgé de quatre ans, il ne savait pas à quel saint se vouer lorsqu’il s’est retrouvé face à face avec sa femme qui n’était plus que corps sans vie et il a tenté de se donner la mort.
«Je devais également mourir, M. le président», a-t-il déclaré avec amertume tout en fondant en larmes.
Son fils était dans les bras de sa grand-mère maternelle qui se tenait, en compagnie de quelques membres de sa famille, aux sièges réservés au public. Elle attendait, sans aucun doute, qu’il soit condamné à une lourde peine d’emprisonnement.
En fait, il a raconté à la Cour la version des faits qu’il a considérée véridique. Car il n’y avait pas d’autres versions puisqu’il était tout seul en compagnie de sa femme lors de la dispute qui a fini par le meurtre de l’épouse. Bref, il n’y avait pas de témoin. Il y avait uniquement les voisins qui entendaient souvent des bruits des disputes entre lui et la défunte.
Concernant la dernière nuit de l’épouse sur terre avant d’y être enterrée, le mis en cause a avoué qu’elle s’est abstenue de partager avec lui le même lit.
«Cela faisait plusieurs mois qu’elle me refusait le lit conjugal», a-t-il précisé devant la Cour.
Elle lui a même laissé, depuis quelques mois, la chambre à coucher pour dormir en compagnie de son petit enfant au salon. Et à chaque fois qu’il lui expliquait qu’il avait envie d’elle, elle le repoussait arguant qu’elle a perdu le désir.
«Je n’arrivais pas à comprendre ce qui lui est arrivé alors qu’elle était à peine à ses 27 ans. Et j’ai commencé à dire qu’elle me trompait», a-t-il ajouté.
La nuit du crime, il a profité de l’absence de leur enfant qui passait la nuit chez sa grand-mère maternelle pour lui demander de le rejoindre à la chambre à coucher. Mais encore une fois elle a refusé. Et c’est le début d’une dispute qui s’est terminée tragiquement.
«J’ai perdu tout contrôle de mes nerfs, M. le président, pour commencer à la violenter au point qu’elle a perdu connaissance», a-t-il avoué. Elle n’a plus repris ses esprits.
«Je n’avais pas l’intention de la tuer, M. le président, et je demande pardon à elle, à notre fils et à sa famille», a-t-il déclaré lors de son dernier mot avant que la Cour.
Verdict : jugé coupable, tout en bénéficiant des circonstances atténuantes, le mis en cause a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle.

Articles similaires

Faits-Divers

Prison à perpétuité pour un mari qui a tué et enterré son épouse

Verdict La peine à perpétuité, tel a été le verdict rendu, mardi...

Faits-Divers

Un fonctionnaire au Conseil de la ville arrêté pour trafic de cocaïne

Flagrant délit Impliqué dans une affaire de trafic de cocaïne, un fonctionnaire...

Faits-Divers

15 ans de réclusion criminelle pour un pédophile

Perversion» Les pédophiles sont généralement des personnes très connues par leurs victimes....

Faits-Divers

Vrai coiffeur, faux journaliste

Escroquerie A Salé, un coiffeur qui se faisait passer pour un journaliste...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux