Une bande de six jeunes femmes et un homme viennent d’être condamnés par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Meknès à des peines de 12 et 10 ans de réclusion criminelle pour kidnapping, séquestration et demande de rançon.
Nous sommes à Meknès. Ce vieil homme qui a l’intention d’acheter une maison frappe aux portes des samsars immobiliers et en même temps il demande à ses amis et proches s’ils ont une idée sur un local à usage d’habitation à vendre. Son mauvais sort le met entre les mains d’une jeune femme. Celle-ci se présente à lui comme une propriétaire qui a l’intention de vendre l’un de ses biens immobiliers prétextant qu’elle a un besoin urgent d’argent pour financer un projet. Avant de négocier le prix elle invite le vieil homme à voir le bien en question. Il n’y voit pas d’inconvénient. Dès qu’il y entre la porte se verrouille. Le vieil homme se retrouve encerclé par cinq autres jeunes femmes épaulées par un jeune homme armé d’une arme blanche. Une présence qui n’augure rien de bon. Perturbé, il essaye de rebrousser chemin. Mais un coup de poing asséné au visage par le jeune homme l’en dissuade. Ce n’était que le début du calvaire qu’il va endurer. Renversé par terre, le vieil homme reçoit plusieurs coups de pied. Il n’était pas au bout de ses peines. Se tenant débout, il se retrouve devant l’une des six jeunes femmes complètement nue. Ils l’obligent également à se dénuder. Ils le prennent en photo en compagnie de la jeune femme nue. Après avoir terminé la «séance», ils menacent le vieil homme de les publier sur les réseaux sociaux. Enfin, les membres de cette bande arrivent à l’essentiel, à savoir réclamer une rançon. Pour qu’il soit libéré, le vieil homme devra leur verser une somme de 20 mille dirhams. Rapidement, il téléphone à son fils pour lui raconter ce qui lui est arrivé tout en lui demandant de verser sur-le-champ le montant réclamé dans le compte de la cheffe de la bande. D’ailleurs, c’est elle qui dicte le numéro de compte au fils qui ne perd pas de temps pour exécuter l’ordre. Et le vieil homme est libéré. Aussitôt il se rend au commissariat de police le plus proche pour porter plainte. La brigade antigang se mobilise. La tâche s’avère facile puisque le fils du plaignant dispose du numéro de compte de la cheffe de la bande et du nom de l’agence bancaire où il a versé la somme réclamée. Un simple piège fait tomber tous les membres de cette bande.
Traduits devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Meknès, en première et en seconde instance, ils ont été jugés coupables pour constitution d’une association de malfaiteurs, kidnapping, séquestration, violence et demande de rançon.
Verdict : 12 ans de réclusion criminelle pour la cheffe de la bande alors que les cinq autres jeunes femmes et le seul homme de cette bande écopent de 10 ans chacun.
