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L agresseur n etait pas la bonne personne

© D.R

«Oui, c’est lui». C’est la phrase que cette jeune fille ne cesse de répéter quand elle a reconnu et indiqué ce chauffeur de petit taxi aux policiers de la PJ de Tanger. Cloué sur place, ce taximan a ouvert grands les yeux sans pouvoir piper mot. Les policiers l’ont menotté et conduit au commissariat. Tout au long du chemin, à bord du fourgon, il n’a cessé de clamer son innocence essayant au moins de savoir pourquoi on l’a embarqué. Aucune réponse. Une fois au commissariat, on lui apprend que la jeune fille l’accusait de vol qualifié ! La victime était bien sapée errant dans la ville sans destination précise. Tout d’un coup, une jeune femme, la trentaine, l’a croisée affichant un large sourire qui ne laisse pas indifférent. Qui est-elle ? La jeune fille était certaine qu’elle ne la connaît pas et qu’elle ne l’a jamais vue. L’étrangère demande la permission d’engager une petite conversation. Elle a gardé le silence, mais sans manifester le moindre refus de l’écouter, que notre «invitée» a traduit par une acceptation. «Nous disposons, mon mari et moi, d’une entreprise de confection située dans la zone industrielle», lui a dit la jeune femme. Elle l’écoutait attentivement. La jeune femme a ajouté que leur société avait besoin de certaines employées d’un type un peu spécial, avec les qualités physiques et de beauté qu’elle détient. Elle l’avait assurée qu’elle percevrait un très bon salaire, si jamais elle acceptait de travailler pour eux. Après une petite hésitation, la jeune femme finit par accepter l’offre. L’étrangère ayant oublié son téléphone dans la voiture, lui demande: «Donne-moi ton téléphone pour  appeler mon mari et en même temps pour qu’il puisse noter ton numéro». Seulement, une fois le smartphone en main, elle fait demi-tour pour monter dans une voiture de marque Hyundai, de couleur blanche et qui vient juste de s’arrêter à son niveau. Une fois à bord, la voiture démarre à toute allure.
La victime se rend chez la police pour déposer plainte et elle a appris qu’elle n’était pas la première victime. D’autres jeunes filles qui disposaient de smartphones étaient également victimes d’acte similaire. Et  quand elle a remarqué ce jeune taximan, elle a cru qu’il était la personne qui était au volant de la Hyundai à bord de laquelle la jeune femme est montée. Après vérification, il s’est avéré qu’il était innocent et a été relâché. Cependant, d’autres crimes ont été perpétrés de la même façon. Et à chaque fois, les victimes le reconnaissent comme l’auteur des agressions. Deux ans plus tard, la police est arrivée à la conclusion que l’agresseur était son frère jumeau qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Âgé de trente-trois, il a commis plus d’une vingtaine d’agressions, avec la complicité de sa maîtresse, qui se faisait passer pour sa femme. Cette dernière est toujours en fuite, alors que le mis en cause a été traduit, vendredi 20 juillet, devant la justice.

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