Pot-de-vin
Le président de la commune rurale Harbil relevant de la préfecture de Marrakech et une fonctionnaire à la même commune, soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de corruption, ont été traduits, samedi 2 septembre, par les éléments de la gendarmerie royale, devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de la cité ocre.
Ce dernier les a maintenus en détention préventive. Tous les deux ont comparu, lundi 4 septembre, lors d’une première audience, devant la chambre correctionnelle. L’affaire a éclaté à la suite d’un appel téléphonique effectué par un Marocain résidant à l’étranger au ministère public pour dénoncer un acte de corruption. Le plaignant a expliqué à son interlocuteur qui a pris sa plainte au sérieux qu’il avait besoin de deux permis de construire, l’un pour local commercial et l’autre de logement. C’est ainsi qu’il s’est adressé au service d’urbanisme à la commune rurale Harbil. Seulement, la fonctionnaire qui l’avait accueilli lui a confié que le président de la commune ne les signera qu’une fois qu’il recevra une somme de 25.000 DH. Le plaignant a fait semblant d’accepter l’offre. Il lui a expliqué qu’il allait lui verser une avance de 5.000 DH, le mercredi 30 août, avant de lui remettre le reste, à savoir les 20 mille DH. Sans perdre du temps, il a alerté le ministère public qui a donné ses instructions aux gendarmes. Le président de la commune Harbil a été pris en flagrant délit. Placé en garde à vue de 48 h, les enquêteurs ont demandé au ministère public sa prolongation de 24 h qui s’est terminée, samedi dernier.