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Lee Murray devant la justice

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Lee Murray, le Maroco-britannique arrêté dimanche dernier à Rabat, ne pourrait pas être extradé avant la tenue de son procès au Maroc. C’est ce qu’annonce une source au ministère de la Justice qui écarte, dans l’absolu, une telle option en raison de l’absence d’un accord en la matière entre le Maroc et la Grande-Bretagne. «Il y a bien un accord entre les deux pays, mais il porte uniquement sur le transfert de prisonniers déjà jugés et qui font part de leur désir de purger leurs peines dans l’un des deux pays», ajoute cette même source. Selon la BBC, la Grande-Bretagne a bel et bien demandé l’extradition de Murray pour sa présumée implication dans le casse le plus spectaculaire de l’histoire de ce pays, le 22 février dernier. La demande a été formulée par le biais du "Home Office", équivalent du ministère de l’Intérieur. La demande de ce dernier département ne concerne pas les trois autres co-accusés de Lee Murray vu qu’ils n’auraient rien à voir avec le hold-up contre le dépôt de Securitas.
Selon des sources judiciaires, les quatre Britanniques, en plus d’un Marocain (salarié de l’hôpital Avicenne de Rabat), ont été présentés devant un juge d’instruction relevant de l’annexe (à Salé) de la Cour d’appel de Rabat. Les quatre Britanniques sont accusés de détention de drogues (chira et cocaïne), "constitution de bande criminelle" et usage de violence contre les forces de sécurité. Le communiqué de la DGSN, annonçant l’arrestation de Murray, n’avait pas fait état de quelque "résistance" de la part des quatre individus, rompus aux arts martiaux, au "Mega Mall".
Lee Murray ou Brahim Lemrani, champion de la lutte en cage (cage fighting) habitant Sidcup, est présenté comme l’un des principaux suspects du hold-up contre un dépôt de Securitas à Tonbridge dans le Kent. Lui et ses complices, dont sept déjà arrêtés en Grande-Bretagne, auraient dérobé la bagatelle de 53 millions de livres sterlings, soit près de 77 millions euros.
Son arrestation est intervenue après près de trois mois d’une étroite coopération entre les polices marocaine et britannique. Lee Murray et les trois autres individus, actuellement emprisonnés à Salé, auraient effectué un long séjour en Amérique du Sud avant de débarquer au Maroc. Ils auraient été trahis notamment par un train de vie hors normes fait de voitures de luxe, de nuits branchées et d’emplettes princières.

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