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Leur amour pour la même fille se termine dans le sang

Nous sommes à la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. A son vingt-septième printemps, Abdelaziz se tient au box des accusés. Ce célibataire, employé de son état, n’arrive pas à prononcer son nom et son prénom quand le président de la Cour lui a posé la question. Il a gardé le silence. Mais le juge lui explique que : «Tu dois répondre à la Cour pour qu’elle puisse trancher équitablement dans ton affaire».
Abdelaziz regarde le président de la Cour et balbutie : «Je n’avais pas l’intention de tuer». De coutume, tous les accusés de meurtre affirment ne pas avoir l’intention de commettre un crime. Et quelle intention Abdelaziz avait-il? Impressionner sa victime avec un couteau ? Abdelaziz ne savait-il pas qu’on ne joue pas avec les couteaux? «C’est une erreur, M. le président», balbutie-t-il. Une erreur qui lui coûtera cher. Comment est-il arrivé à la commettre? C’était en mars 2006, Abdelaziz avait croisé Maria, qui venait de quitter son travail. Il s’est approché d’elle. Quelques mots doux à l’oreille avaient effet d’un courant électrique sur le cœur de Maria. Ensuite, il a gardé le silence. Puis, il a insisté. Maria a continué son chemin vers chez elle. Abdelaziz ne l’a quittée que sur le seuil de la maison. Mais le lendemain, quand elle s’est apprêtée à sortir pour aller à son travail, elle fut surprise par Abdelaziz qui se tenait dans un coin de la rue. Un petit sourire venat d’elle était suffisant pour l’encourager à lui adresser la parole. Cette fois-ci, la langue de Maria s’est déliée. Quand il lui a proposé un rendez-vous le soir, elle n’a pas refusé. Tous deux étaient contents quand ils étaient attablés dans un café du centre-ville. Au fil du temps, leur relation s’est développée. Abdelaziz ne pense plus qu’à elle. Maria partageait-elle les mêmes sentiments avec lui? Peut-être. Au moins, Abdelaziz croyait cela au départ. Mais, une année plus tard, il a commencé à la voir en compagnie d’une autre personne. Qui est-ce ? «C’est mon cousin. Il tentait de me convaincre de l’épouser», lui a-t-elle affirmé. Ces deux phrases étaient suffisantes pour qu’il ait l’impression que la terre s’écroule sous ses pieds.
«Mes parents lui ont déjà promis ma main. Je ne sais quoi faire», lui a-t-elle précisé. Abdelaziz qui semble ne pas être encore prêt à fonder un foyer ne savait plus à quel saint se vouer. Il a tenté d’inciter sa bien-aimée à patienter au moins une année encore. A chaque fois, Maria lui expliquait que ses parents l’obligeaient à se marier avec son cousin.
La solution ? «J’étais en compagnie de Maria quand son cousin s’est tenu devant nous. Hors de moi, je me suis jeté sur lui. Avec un couteau, je voulais juste le blesser et non le tuer», a-t-il expliqué à la Cour. Malheureusement, le cousin a rendu l’âme. Un acte criminel injustifié qui a coûté vingt-cinq ans de réclusion criminelle à Abdelaziz. Continuera-t-il à aimer Maria même en prison ?

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