Lorsque l’amour mène à la tentative de suicide

A Beni Mellal, un jeune homme a grimpé une grue destinée à la construction des bâtiments, la nuit du vendredi au samedi, 19 au 20 juillet, menaçant de se jeter dans le vide. Le mobile de son acte n’est que la rupture amoureuse. Bref, sa bien-aimée lui a tourné le dos. Devant les regards des badauds, il réclame, à haute voix, la présence de sa bien-aimée tout en menaçant de se suicider si sa demande n’est pas exécutée.
Alertés, les éléments des autorités publiques, de la police et de la protection civile se dépêchent sur les lieux. Les policiers tentent de convaincre le jeune amoureux de ne pas passer à l’acte et de descendre de la grue. Mais en vain. Les limiers lui amènent finalement sa bien-aimée. Dès qu’il l’a voit, il se calme et descend de la grue. Les policiers l’arrêtent et le conduisent au commissariat de police. Sera-t-il traduit devant la justice ? Sans aucun doute. Il doit comparaître devant le procureur du Roi mais il ne risque pas la prison car il n’y a pas de texte juridique qui criminalise la tentative de suicide. Dans le code pénal marocain, il n’y a uniquement l’article 407 qui criminalise le fait d’aider la personne désespérée à se donner la mort. A ce propos, il stipule que «quiconque sciemment aide une personne dans les faits qui préparent ou facilitent son suicide, ou fournit les armes, poison ou instruments destinés au suicide, sachant qu’ils doivent y servir, est puni, si le suicide est réalisé, de la peine d’un à cinq ans».