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Malade, il tue son père, tente d’assassiner sa mère et de se suicider

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Jusqu’à aujourd’hui, personne dans la capitale de la région de Doukkala, El Jadida, ne sait au juste ce qui est arrivé à Marouane C., âgé de trente-deux ans, pour tuer son père, blesser sa mère et tenter de se donner la mort. Une source policière proche de l’enquête a affirmé à ALM que le mis en cause a justifié son acte criminel en expliquant qu’il était «en état de défense». Il se défendait contre qui ? Pourquoi ? Pas de réponse, de même chez les enquêteurs de la police judiciaire. Quant aux habitants du quartier résidentiel de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) où se situe la villa, scène du crime, ils sont encore sous le choc. Effectivement, ils étaient au courant de l’état psychique de Marouane, mais ils n’ont jamais imaginé que son état pouvait arriver au stade de perdre tout contrôle de soi et commettre l’irréparable. Ses deux sœurs, l’aînée et la cadette, ne savent pas, jusqu’à aujourd’hui, à quel saint se vouer. Elles ont perdu un père qui a tout fait dans sa vie pour qu’elles réalisent leurs rêves et soient heureuses. L’une est ressortissante marocaine en France et l’autre est responsable à la direction générale de l’OCP. Elles ont également perdu leur unique frère, l’auteur du parricide, qui était un jeune brillant, jouissant d’une bonne réputation, qui a poursuivi ses études en France et en Inde surtout durant les cinq années où son père y était le représentant de l’OCP et qui était comptable avant d’être malade psychique. À ce moment, il a tout abandonné. Des convulsions l’attaquaient. Certes, il suivait un traitement médical. Mais, son état de santé psychique est resté inchangeable. En fait, son père, ingénieur, âgé de cinquante-huit ans, qui, après avoir pris sa retraite de l’OCP, s’est lancé dans le monde de l’expertise comptable, essayait toujours de prendre soin de lui. Mais, l’état psychique où était Marouane était plus fort que lui au point qu’il est devenu, en un laps de temps, hors du contrôle de soi. Même ses parents sont devenus pour lui comme des ennemis.
C’était lundi 6 juin. Vers 17 h 15, tout a été bouleversé dans ce quartier calme quand une voisine, ingénieur à l’OCP, a entendu des cris et des demandes de secours. Elle a pris l’initiative d’aller voir ce qui est arrivé dans la villa de ses voisins. Elle a été choquée de ce qu’elle avait vu. Mais, elle n’est pas restée bouche bée. Courageuse, elle a pris sa voiture et y a fait monter l’ex-ingénieur et l’actuel expert-comptable et sa femme, âgée de cinquante-quatre ans. Elle a démarré. Elle ne s’est arrêtée qu’à la porte d’une clinique située au boulevard de la Résistance. Malheureusement, vu l’état critique des deux blessés personne ne voulait lui permettre d’y accéder. Et elle a changé la direction, à destination de l’hôpital Mohammed V. En y arrivant, le père était déjà corps sans âme. Seule la mère était encore en vie, même avec les neuf coups de couteau assénés sur tout son corps. Et leur fils qui les a lardés de coups ? Les enquêteurs de la PJ se sont lancés à sa recherche. Il n’est plus dans la rue. Il était encore à l’intérieur de la villa, aux toilettes. Son corps gisant dans une mare de sang qui coulait de son poignet. Il avait l’intention de se donner la mort en se coupant les veines du poignet. Mais, il a été sauvé en le conduisant aussitôt à la réanimation de l’hôpital Mohammed V. Regrettera-t-il son crime quand il reprendra connaissance ? Peut-être.

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